Onvoit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. Un, d'une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tÎt va descendre ! Retournons vite à la maison RÎtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue

PoĂ©sie pour le ce2 L’automne – Apprendre ses poĂ©sies autrement On voit tout le temps, en automne Quelque chose qui vous Ă©tonne, C’est une branche tout Ă  coup, Qui s’effeuille dans votre cou ; C’est un petit arbre tout rouge, Un, d’une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d’or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tĂŽt va descendre ! Retournons vite Ă  la maison RĂŽtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus Mon illustration Questions 1 De quelle saison parle-t-on dans la poĂ©sie ? 2 Quel est le nom de l’auteur 3 Ecris vrai ou faux modifie quand c’est faux 4 ComplĂšte C’est 























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 coup, Qui 








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.. cou ; 5 Colorie la bonne case. Dans le texte, avec quel mot rime Voir les fiches TĂ©lĂ©charger les documents L’automne – Ce2 – PoĂ©sie rtf

Lautomne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encore, Et puis partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tÎt va descendre ! Retournons vite à la

L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche, tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tÎt va descendre ! Retournons vite à la maison RÎtir nos marrons dans la cendre. Lucie DELARUE-MARDRUS 1874-1945 0 0 176 PoÚmes d'automne
Observele vent, Voit le miroir des marées, Tout n'est qu'illusion. L'univers de l'eau Devient la force du temps: Les vagues murmurent Flots d'éternité, Les vagues du souvenir: Le temps est jaloux. Blancs rayons de lune Sur les flots d'éternité Chantent sur les vagues. Dissipant la nuit, Les nuages et les vagues Vantent l'univers. Pour fixer sa trace
La couleur vertetrembleentre les mainsde l'automneLa mort maquilleles continuer... Deux vieux marins des mers du NordS'en revenaient, un soir d'automne,De la continuer... Au temps de la Toussaint, lorsque les cimetiĂšresS’ornent de cyclamens, de buis continuer... Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneuxEt son boeuf lentement dans le brouillard continuer... Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,LĂ -bas tord la forĂȘt comme une continuer... A Jules riviĂšre s'Ă©coule avec lenteur. Ses eauxMurmurent, prĂšs continuer... Vois ce fruit, chaque jour plus tiĂšde et plus vermeil,Se gonfler doucement aux continuer... Matins frileuxLe temps se vĂȘt de brume ;Le vent retrousse au cou des pigeons continuer... L'automneinonde nos regretsd’un lustre inconsĂ©quent et d’une couleur bronzeces continuer... Automne malade et adorĂ©Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraiesQuand continuer... Les sanglots longsDes violonsDe l'automneBlessent mon coeurD'une continuer... À Charles HenrySur le gazon dĂ©verdi, passent - comme un troupeau d’oiseaux continuer... IBientĂŽt nous plongerons dans les froides tĂ©nĂšbres ;Adieu, vive clartĂ© continuer... Dans le parc aux lointains voilĂ©s de brume, sousLes grands arbres d’oĂč tombe continuer... Dans le silencieux automneD'un jour mol et soyeux,Je t'Ă©coute en fermant les continuer... Quand de la divine enfant de NorvĂšge,Tout tremblant d'amour, j'osai m'approcher,Il continuer... Parmi la chaleur accablanteDont nous torrĂ©fia l'Ă©tĂ©,Voici se glisser, encor continuer... Le ciel se fait lourd quand rĂąlent les pupitresAnnonçant dans la cour un vide continuer... Sous des cieux faits de filasse et de suie,D'oĂč choit morne et longue la pluie,Voici continuer... Sors de ta chrysalide, ĂŽ mon Ăąme, voiciL'Automne. Un long baiser du soleil a continuer... C'est bien mon deuil, le tien, ĂŽ l'automne derniĂšre !RĂąles que roule, au vent continuer... Rayures d'eau, longues feuilles couleur de brique,Par mes plaines d'Ă©ternitĂ© continuer... Salut ! bois couronnĂ©s d'un reste de verdure !Feuillages jaunissants sur les continuer... Sois le bienvenu, rouge Automne,Accours dans ton riche appareil,Embrase le continuer... Voici venu le froid radieux de septembre Le vent voudrait entrer et jouer dans continuer... A toute autre saison je prĂ©fĂšre l'automne ;Et je prĂ©fĂšre aux chants des arbres continuer... L'azur n'est plus Ă©gal comme un rideau sans feuille, Ă  tout moment, tressaille, continuer... L'illusion bleue du ciella froide prĂ©sence du ventl'adagio du soleille continuer... Sentez-vous cette odeur, cette odeur fauve et roussede beau cuir neuf, chauffĂ© continuer... Peut-ĂȘtre un hĂ©risson qui vient de naĂźtre ?Dans la mer, ce serait un oursin, continuer... La glycine est fanĂ©e et morte est l'aubĂ©pine ;Mais voici la saison de la bruyĂšre continuer... Adieu, paniers ! Les vendanges sont faites !Qu’attends-tu, graine que je sais, continuer... Le vent d’automne, aux bruits lointains des mers pareil,Plein d’adieux solennels, continuer... Parfois, quand le brouillard, vient assombrir nos routes,Et qu'au fond du tunnel, continuer... Comme je l'aime le vent d'automnequand je l'entends Ă  ma fenĂȘtreEt qu'il continuer... Le printemps est loin, si loinLes champs sont roses sombresDans le fil d'une continuer... L'automne fait les bruits froissĂ©sDe nos tumultueux l'eau tombent continuer... PrintempsLe printemps va bientĂŽt naĂźtre. Les hirondellesPour que l'azur s'en continuer... En bas, il y a une jolie mĂ©sangeAvec un ver en bec ; la voici qui le mangeDans continuer... Un beau ciel de novembre aux clartĂ©s automnalesBaignait de ses tiĂ©deurs les continuer... Sous ces rayons clĂ©ments des soleils de septembreLe ciel est doux, mais pĂąle, continuer... Aux jours oĂč les feuilles jaunissent,Aux jours oĂč les soleils finissent,HĂ©las continuer... L'automne mange le tempscomme un insecte secavale le reflet continuer... De boue le chemin est arbres encore vivement pluie rĂ©cente continuer... L’Automne s’exaspĂšre ainsi qu’une Bacchante,Folle du sang des fruits et continuer... C’est un matin
 non pas un matin de CorotAvec des arbres et des nymphes – continuer... C'est l'heure exquise et matinaleQue rougit un soleil travers la continuer... Vie sacrifiĂ©e d'une journĂ©e sans soleilLes arbres tombant, sans continuer... Les grand'routes tracent des croixA l'infini, Ă  travers bois ;Les grand'routes continuer... Je lui dis La rose du jardin, comme tu sais, dure peu ;et la saison des roses continuer... Mais des nuits d’automneGoĂ»tons les douceurs ;Qu’aux aimables fleursSuccĂšde continuer... Octobre est doux. - L'hiver pĂšlerin s'achemineAu ciel oĂč la derniĂšre hirondelle continuer... VoilĂ  les feuilles sans sĂšveQui tombent sur le gazon,VoilĂ  le vent qui s'Ă©lĂšveEt continuer... Octobre m'a toujours fichĂ© dans la dĂ©tresse ;Les Usines, cent goulots fumant continuer... ChĂątaignes rabotĂ©es de lumiĂšreet de silence aussi,comme des coquillagesblessĂ©s continuer... Octobre glorieux sourit Ă  la dirait que l'Ă©tĂ© ranime les continuer... À peine les faucheurs ont engrangĂ© les gerbesQue dĂ©jĂ  les chevaux Ă  l'araire continuer... Écoutez c'est le bruit de la joyeuse airĂ©eQui, dans le poudroĂźment d'une continuer... Maintenant, plus d'azur clair, plus de tiĂšde haleine,Plus de concerts dans l'arbre continuer... Les enfants des morts vont jouerDans le cimetiĂšreMartin Gertrude Hans et HenriNul continuer... Aux branches que l'air rouille et que le gel mordore,Comme par un prodige inouĂŻ continuer... Le ciel s'est libĂ©rĂ© de ses vapeurs torrides,Les jours se sont dĂ©faits des continuer... Je suis soumis au Chef du Signe de l'AutomnePartant j'aime les fruits je dĂ©teste continuer... Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal " Pour toi, bizarre amant, quel continuer... Mon Ăąme vers ton front oĂč rĂȘve, ĂŽ calme soeur,Un automne jonchĂ© de taches continuer... Vois-tu prĂšs des cohortes bovinesChoir les feuilles dans les ravines,Dans continuer... En ce temps-lĂ , JĂ©sus, seul avec Pierre, erraitSur la rive du lac, prĂšs de continuer... L'aurore automnale amĂšne la nostalgieDe la Bretagne et de son ocre continuer... Les choses qui chantent dans la tĂȘteAlors que la mĂ©moire est absente,Ecoutez, continuer... Vous laissez tomber vos mains rouges,Vigne vierge, vous les laissez tomberComme continuer... Voici que la saison dĂ©cline,L'ombre grandit, l'azur dĂ©croĂźt,Le vent fraĂźchit continuer...

Toutd'abord, on remarque que les titres des deux poĂšmes se ressemblent : le poĂšme de Baudelaire s'appelle Chant d'automne et celui de Verlaine s'appelle Chanson d'automne. La saison est la mĂȘme mais la musique de cette saison est diffĂ©rente: on a un chant et une chanson. Ces deux termes ont une signification diffĂ©rente, "chant" a une connotation plus

ExpĂ©diteur Conversation Sphyria EnvoyĂ© le 10/9/2021 735 Plume de platineInscrit le 25/4/2021De FranceEnvois 9734 Voici l'automne ! forme la MarcelineVoici l'automne !Voici l'automne au loin dans sa valse lĂ©gĂšre,Une feuille dĂ©jĂ  danse sur l'horizon,C'est un rire charmeur qui ravit le gazon,Et la brume en douceur caresse la fougĂšre,Voici l' l'automne alors qui propose en rĂȘvantSa toile enluminĂ©e Ă  la grĂące magique,Sa palette en couleur fait fi de la logique,Elle Ă©claire le jour d'un doux reflet mouvant,Voici l' l'automne ici dans la brise amoureuse,Les teintes de jadis rayonnent au soleil,C'est un concert unique en dĂ©gradĂ© vermeil,L'Ăąme s'appesantit dans l'heure langoureuse,Voici l' l'automne enfin qui nous jette des sorts,Sa grĂące est sans limite et dans le soir qui tombe,Un regret musical Ă  la voix de colombePleure le temps passĂ© dans tous les vains efforts,Voici l'automne. dolores EnvoyĂ© le 10/9/2021 742 ModĂ©ratriceInscrit le 24/8/2009De france 06 Alpes-MaritimesEnvois 29887 Re Voici l'automne forme la MarcelineMagnifique poĂšme et un bel Ă©loge Ă  Marceline Desbordes Valmore qui je pense serait ravie de lire cette belle poĂ©sie merci du partage chĂšre Sphyria douce journĂ©e l'amie bisous - Merdesiles EnvoyĂ© le 10/9/2021 744 Plume de platineInscrit le 7/2/2010De Envois 8882 Re Voici l'automne forme la MarcelineJolie lecture et mots sur une belle saison qui arrive doucement merci pour le partage et douce journĂ©e Ă  vous AmitiĂ©s de Bourgogne islander EnvoyĂ© le 10/9/2021 936 Mascotte d'OasisInscrit le 11/4/2009De Baltimore, BretagneEnvois 53398 Re Voici l'automne forme la Marcelinequelle belle poĂ©sie, Ă  pas feutrĂ©s , je n'ai plus peur de l'automne, bravo, merciyann MICKAELLE EnvoyĂ© le 10/9/2021 1007 Mascotte d'OasisInscrit le 5/2/2015De Envois 15417 Re Voici l'automne forme la Marcelineque de belles images pour dĂ©crire l'automne qui arrive!!!!!!!!!!!!!!!! EvilFranck EnvoyĂ© le 10/9/2021 1008 Plume de diamantInscrit le 8/7/2013De PandoreEnvois 62900 Re Voici l'automne forme la MarcelineBonjour Sphyria, une arrivĂ©e fort joliment annoncĂ© Amicalement -La poĂ©sie, c'est comme la cuisine, le mot faitout 00063312-1 ZAGHBENIFE EnvoyĂ© le 10/9/2021 1021 Mascotte d'OasisInscrit le 7/11/2015De ALGEREnvois 28423 Re Voici l'automne forme la Marcelineun fort bel accueil poĂ©tique Ă  l'automne - cyrael EnvoyĂ© le 10/9/2021 1033 Mascotte d'OasisInscrit le 30/10/2005De ****Envois 75140En ligne Re Voici l'automne forme la Marceline l'automne belle saison , j'aime sa douce mĂ©lodie, sa robe cuivrĂ©e elle a tant de charme !bravo pour cette merveilleuse marceline ! -belle journĂ©e aux poĂštes Sybilla EnvoyĂ© le 10/9/2021 1504 ModĂ©ratriceInscrit le 27/5/2014De Envois 67791En ligne Re Voici l'automne forme la MarcelineBonjour Sphyria,Superbe poĂ©sie automnale sous ta trĂšs belle plume faisant rĂ©fĂ©rence Ă  cette grande Dame ! Belle journĂ©e !AmitiĂ©s Sybilla -Le rĂȘve est le poumon de ma vie. Citation de Sybilla franie EnvoyĂ© le 10/9/2021 2048 Plume de diamantInscrit le 28/5/2012De BRETAGNEEnvois 33454 Re Voici l'automne forme la MarcelineBonsoir SphyriaVoici l'automne en ses notes et couleurs de celles qui chantent et embaument. Magie et mystĂšre de l'automne qui Ă  petits pas s' Franie - anonyme EnvoyĂ© le 10/9/2021 2303 Re Voici l'automne forme la Marcelineun automne sous de belles images poĂ©tiques Sympatique EnvoyĂ© le 10/9/2021 2308 Plume de diamantInscrit le 4/5/2014De Ailleurs ....Envois 12610 Re Voici l'automne forme la Marcelinequand l'automne rĂ©capitule le tempsoui Sphyria EnvoyĂ© le 11/9/2021 758 Plume de platineInscrit le 25/4/2021De FranceEnvois 9734 Re Voici l'automne forme la MarcelineMerci, merci, merci ! Jugurtha EnvoyĂ© le 11/9/2021 1417 Mascotte d'OasisInscrit le 31/5/2019De Guelma- AlgĂ©rie et 6935 Re Voici l'automne forme la MarcelineBonjourVoici l'automne poĂ©tisĂ© dans votre magnifique esquisse .Merci- Ne dites point au poĂ«te Qu'importent vos chants au monde ! — Car les chants du poĂšte importent au monde ce qu'ils importent Ă  Dieu quand il crĂ©e le poĂšte. » FĂ©lix Bogaerts 1837 Nataraja EnvoyĂ© le 11/9/2021 1430 Mascotte d'OasisInscrit le 17/10/2010De La SartheEnvois 4614 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineCitation Sphyria a Ă©crit Voici l'automne !Voici l'automne au loin dans sa valse lĂ©gĂšre,Une feuille dĂ©jĂ  danse sur l'horizon,C'est un rire charmeur qui ravit le gazon,Et la brume en douceur caresse la fougĂšre,Voici l' l'automne alors qui propose en rĂȘvantSa toile enluminĂ©e Ă  la grĂące magique,Sa palette en couleur fait fi de la logique,Elle Ă©claire le jour d'un doux reflet mouvant,Voici l' l'automne ici dans la brise amoureuse,Les teintes de jadis rayonnent au soleil,C'est un concert unique en dĂ©gradĂ© vermeil,L'Ăąme s'appesantit dans l'heure langoureuse,Voici l' l'automne enfin qui nous jette des sorts,Sa grĂące est sans limite et dans le soir qui tombe,Un regret musical Ă  la voix de colombePleure le temps passĂ© dans tous les vains efforts,Voici l' oui , voici l'Automne qui sonne Ă  notre porte!L'Automne avec ses couleurs , la douceur de l'air et la nature qui se met en veille petit Ă  Sphyria pour ce trĂšs beau chant Ă  cette belle saison . Bel aprĂšs-midiAmitiĂ©s Nat -Pour le plaisir L’automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, C’est une branche, tout Ă  coup, Qui s’effeuille dans votre cou. C’est un petit arbre tout rouge, Un, d’une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d’or Qui tombent sans que rien ne aimons bien cette saison, Mais la nuit si tĂŽt va descendre ! Retournons vite Ă  la maison RĂŽtir nos marrons dans la cendre. Lucie DELARUE-MARDRUS1874-1945- isabelle24 EnvoyĂ© le 11/9/2021 1519 Mascotte d'OasisInscrit le 20/4/2014De Hauts de FranceEnvois 13527 Re Voici l'automne ! forme la Marcelinebelle prĂ©sentation d'une saisonqui offre mille façons pour ses dĂ©clinaisons -GeneviĂšve elhousaini EnvoyĂ© le 11/9/2021 2309 Mascotte d'OasisInscrit le 30/11/2014De Envois 5456 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineQuel bel automne en tes motsEt que j'ai trouvĂ© trĂšs merci kiswij EnvoyĂ© le 12/9/2021 715 Plume d'orInscrit le 31/5/2009De de la region nordEnvois 1989 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineUne lecture automnale qui nous ensoleille .... -La poĂ©sie est un art nĂ©cessaire Ă  l’ñme.... ISABELLE59 EnvoyĂ© le 12/9/2021 808 Mascotte d'OasisInscrit le 14/12/2011De DUNKERQUEEnvois 17025 Re Voici l'automne ! forme la Marcelinevoici l'automne enfin presque...sous votre belle plume chaque saison est magique..superbe - Lyria EnvoyĂ© le 14/9/2021 209 Plume de platineInscrit le 9/11/2017De Envois 3685 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineSphyria,Un automne magnifiquement dĂ©crit. J'aime beaucoup les teintes vivement colorĂ©es que vous lui attribuez qui donne Ă  votre poĂšme l'aspect d'un tableau AmitiĂ©s poĂ©tiques -Mes recueils de poĂ©sies et de nouvelles publiĂ©s aux Ă©ditions AmalthĂ©e. meldois EnvoyĂ© le 23/9/2021 1001 Mascotte d'OasisInscrit le 5/4/2008De MEAUX seine et marneEnvois 8780 Re Voici l'automne ! forme la MarcelineBonjour SphyriaUne magnifique poĂ©sie automnale avec de jolies mĂ©taphoresEn plus, l'automne est bien arrivĂ© hier et nous sommes gĂątĂ©s par le beau temps en Ile de France actuellementSuperbe Ă©crit!AmitiĂ©sAlain
AmassĂ©espar tout un Ă©tĂ©. O temps charmant des brumes douces, Des gibiers, des longs vols d’oiseaux, Le vent souffle sous le prĂ©au, Mais je tiens entre paume et pouce Une rouge pomme Ă  couteau. RenĂ©-Guy CADOU (1920 – 1951) Quand vient l’automne. On voit, quand vient l’automne, aux fils tĂ©lĂ©graphiques les poĂšmes Ackermann l'amour et la mort Apollinaire Annie Ă  la santĂ© automne arbre Ă  travers l'Europe Ă  Nimes Ă  l'Italie aquarelliste allons plus vite au prolĂ©taire acousmate c'est Chef de section chevaux de frise carte postale Chant de l'horizon en Champagne c'est Lou qu'on la nommait cortĂšge Clotilde cors de chasse Chantre crĂ©puscule Dans l'abri caverne De la baterie de tir Dame DĂ©sir enfance excercice FĂȘte FusĂ©e guerre il y a inscription pour la tombe du peintre Henri Rousseau Douanier marizibil Marie Mai mutation merveille de la guerre l'assassin la jolie rousse le repas liens les sapins la colombe poignardĂ©e et le jet d'eau le bestaire l'adieu la chanson du mal aimĂ© La synagogue Le pont Mirabeau les colchiques La Loreley les sept Ă©pĂ©es la tzigane la maison des morts La blanche neige la porte le larron le vent nocturne l'Ă©migrant de Landor Road les fiançailles les fenĂȘtres la force du miroir le trĂ©sor la cueillette la nuit descend les attentives la tranchĂ©e les balles La France la victoire le brasier les soupirs du servant de Dakar les saisons La nuit d'avril 1915 la grĂące exilĂ©e les feux du bivouac les grenadines repentantes l'adieu du cavalier le palais du tonerre l'espionne le dĂ©part Le vigneron champenois l'avenir le...poĂšme secret la fuite lecture les poĂštes le poĂšte le poĂšte 14 juin 1915 Nocturne nuit rhĂ©nane oriande ĂŽ naturel dĂ©sir ocĂ©an de terre ombre OrphĂ©e Palais poĂšmes divers Paris photographie Rosemonde rhĂ©nane d'automne reconnaissance refus de la colombe rencontre rĂ©ponse des cosaques zaporogues au sultant de Constantinople souvenir des flandres saltimbanques SalomĂ© Schinderhannes simultanĂ©itĂ©s signe Si je mourrai lĂ -bas tristesse d'une Ă©toile Toujours un soir d'Ă©tĂ© un soir un oiseau chante vitam impendere amori vendĂ©miaire veille Voie lactĂ©e ĂŽ soeur lumineuse les doukhobors Zone Agrippa d'AubignĂ© AuprĂšs de ce beau teint... Ă  l'Ă©clair violent de ta face divine complainte Ă  sa dame contre la prĂ©sence rĂ©elle en mieux il tournera l'usage des cinq sens en un petit esquif Ă©perdu extase j'ouvre mon estomac jugement l'hĂ©catombe Ă  Diane l'hiver le lieu de mon repos Mais quoi ! c'est trop chantĂ© Oui, mais ainsi qu'on voit pressĂ© de despoir... priĂšre du matin priĂšre du soir Psaume troisiĂšme quiconque sur les os... rĂ©veil sonnet pour Diane soupirs Ă©pars stance Tout cela qui sent l'homme voici la mort du ciel Allais le chatiment de la cuisson Nous nous Ă©talons rimes riches Ă  l'oeil Arvers FĂ©lix la ressemblance l'amour cachĂ© Banville le saut du tremplin Le thĂ© Ariane Ballade pour la servante du cabaret Ballade pour une amoureuse Ballade sur les hĂŽtes mystĂ©rieux de la forĂȘt Bien souvent je revois... Carmen conseil l'automne l'Ă©tĂ© l'hiver la colombe blessĂ©e la DĂ©esse la forĂȘt la lyre la Muse la toison d'or le printemps LeĂŻla les cariatides Nous n'irons plus au bois sculpteur, cherche avec soin sous bois vous en qui je salue une nouvelle aurore Baudelaire ennivrez-vous A une malabaraise L'Albatros Au Lecteur BĂ©nĂ©diction Une Charogne. Correspondances Danse macabre Harmonie du soir L'homme et la mer L'horloge Hymne Ă  la beautĂ© Invitation au Voyage L'ennemi La chevelure La vie antĂ©rieure - l'idĂ©al remords posthumes "je te donne ces vers..." moesta et errabunda spleen "je suis comme le roi" La servante au grand coeur femmes damnĂ©es, Delphine et hyppolite le vin de l'assassin l'examen de minuit Bien loin d'ici choix de maximes consolantes sur l'amour comment on paie ses dettes quand on a du gĂ©nie conseils aux jeunes littĂ©rateurs l'Ă©cole paĂŻenne les drames et les romans honnĂȘtes morale du joujou La Destruction Une martyre Les Deux Bonnes Soeurs la fontaine de sang AllĂ©gorie La BĂ©atrice Un Voyage Ă  CythĂšre L'amour et le crĂąne la musique l'Ă©tranger le dĂ©sespoir de la vieille le confiteor de l'artiste un plaisant la chambre double chacun sa chimĂšre le fou et la vĂ©nus le chien et le flacon le mauvais vitrier Ă  une heure du matin la femme sauvage et la petite maĂźtresse les foules les veuves le vieux saltimbanque le gĂąteau l'horloge un hĂ©misphĂšre dans une chevelure l'invitation au voyage prose le joujou du pauvre les dons des fĂ©es les tentations ou Eros, Plutus et la gloire le crĂ©puscule du soir la solitude les projets la belle dorothĂ©e les yeux des pauvres Une mort hĂ©roĂŻque la fausse monaie le joueur gĂ©nĂ©reux la corde les vocations le Thyrse enivrez-vous dĂ©jĂ  les fenĂȘtres le dĂ©sir de peindre les bienfaits de la lune laquelle est la vraie un cheval de race le miroir le port portraits de maitresses le galant tireur la soupe et les nuages le tir et le cimetiĂšre perte d'aurĂ©ole mademoiselle bistouri anywhere out of the world assomons les pauvres les bons chiens Bertrand PrĂ©face - A M. Victor Hugo L'Alchimiste - DĂ©part pour le sabbat Les Deux Juifs - Les Gueux de Nuit Le Falot La Tour de Nesle Le Marchand de tulipes - L'Office du soir - La SĂ©rĂ©nade - Messire Jean La Messe de Minuit Le Bibliophile La Chambre gothique - Scarbo - Le Fou - Le Nain - Le Clair de Lune CĂ©saire La roue "pitiĂ© pour nos vainqueurs..." extraits du cahier d'un retour au pays natal ChĂ©nier la jeune Tarentine les colombes "toujours ce souvenir" Claudel L'irrĂ©ductible ClĂ©ment Jean-Baptiste le temps des cerises Charles Cros Ballade du dernier amour dĂ©serteuse phantasma chanson des peintres maussaderie Ă©vocation valse sonnet "la robe de laine" Sonnet Ă  Ulysse Rocq vision hiĂ©rogliphe novembre quatorze vers Ă  Victor Hugo en cours d'assises dans la clairiĂšre Ă  la plus belle Ă  grand-papa Ă  la mĂ©moire de Gambetta Nocturne berceuse libertĂ© rĂ©conciciation BanalitĂ© malgrĂ© tout Caresse Saint SĂ©bastien sonnet "je sais faire des vers perpĂ©tuels" sonnet "j'ai peur de la femme qui dort..." le propriĂ©taire insoumission au cafĂ© lilas testament Ă  ma femme endormie almanach AndrĂ©e Chedid Diop David celui qui a tout perdu - Desbordes-Valmore Marceline Les roses de Saadi les sĂ©parĂ©s souvenir A Rouen, rue AncriĂšre allez en paix aux trois aimĂ©es cigale derniĂšre entrevue dors Ă©lĂ©gie maison de ma mĂšre Ă©lĂ©gies au mĂ©decin de ma mĂšre la fleur d'eau croyance avant toi aveu d'un femme je l'ai promis j'avais froid A Pauline Duchambge solitude l'hiver Albertine rĂȘve d'une femme Fleur d'enfance Amour et charitĂ© au revoir affliction cantique des mĂšres le Luxembourg Qu'en avez-vous fait les roseaux un billet de femme l'augure au Christ Ă  qui me l'a demandĂ© au soleil a celles qui pleurent jours d'Ă©tĂ© ame et jeunesse ma chambre Merci mon Dieu le grillon priĂšre de femme livre des consolations l'horloge arrĂȘtĂ©e croyance populaire DĂ©part de Lyon le mauvais jour moi je le sais un prĂ©sage S'il avait su la reconnaissance Desnos J'ai tant revĂ© de toi extraits de Corps et bien 1930 Du Bellay Heureux qui comme Ulysse DĂ©jĂ  la nuit en son parc amassait... La complainte du dĂ©sespĂ©rĂ© Qui est ami du coeur est ami de la bourse... Garneau Chanson quĂ©bec le voltigeur Gautier PrĂ©face - AffinitĂ©s secrĂštes - Le PoĂšme de la Femme - Etude de mains Variations sur le Carnaval de Venise - Symphonie en Blanc Majeur - Coquetterie posthume Diamant du coeur - Premier Sourire du Printemps - Contralto - Caerulei oculi - Rondalla - L'Aveugle Lied - Fantaisies d'hiver - La Source - BĂ»chers et tombeaux Le Souper des armures La Montre - Les Nereides - Les Accroche-coeurs La Rose-thĂ© - Carmen - Ce que disent les hirondelles. Chanson d'automne NoĂ«l - Les Joujoux de la morte AprĂšs le feuilleton Le ChĂąteau du Souvenir CamĂ©lia et Paquerette La Fellah La Mansarde - La Nue - Le Merle - La Fleur qui fait le printemps Dernier Voeu Plaintive Tourterelle La Bonne SoirĂ©e L'Art Heredia ave maris stella un coucher de soleil, en Bretagne Hugo booz endormi enthousiasme Ă  des Ăąmes envolĂ©es chanson de grand-pĂšre Ă  la mĂšre d'un enfant mort aux arbres canaris les feuilles d'automne ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent chanson 1 chanson de pirates chanson pour faire danser en rondes les petits enfants il faut que le poĂšte Chanson 2 Chanson 3 chant sur le berceau choses du soir clair de lune Claire cri de guerre du mufti Dante Ă©crit deux vers Dieu fait des questions pour que l'enfant rĂ©ponde Ecrit sur la vitre d'une fenĂȘtre flamande Ecrit au bas d'un crucifix Elle avait pris ce pli dans son Ăąge enfantin ... Elle Ă©tait dĂ©chaussĂ©e, elle Ă©tait dĂ©coiffĂ©e ... Elle Ă©tait pĂąle, et pourtant rose ... et Jeanne Ă  Marriette Ă  dit explication extase fenĂȘtres ouvertes guitare voici que la saison dĂ©cline voeu souvenir de la nuit du 4 oceano nox Louise LabĂ© La Fontaine oeuvres complĂštes fables, contes libertains, thĂ©atre opĂ©ra, correspondance, rĂ©cits poĂ©tiques sur Laforgue Lamartine le lac l'automne l'isolement les Ă©toiles Tristesse le vallon un village ... Autrefois stances la vieille maison abandonnĂ©e la tristesse LautrĂ©amont poĂ©sies 1 poĂ©sies 2 Lorca la femme adultĂšre Machado tout passe... Malherbe MallarmĂ© Salut le guignon apparition placet futile le pĂźtre chĂątiĂ© renouveau les fleurs les fenĂȘtres soupir une nĂ©gresse Don du poĂšme sonnet "sur les bois oubliĂ©s... Angoisse L'azur tristesse d'Ă©tĂ© Le sonneur Las de l'amer repos Brise marine Sonnet "o si chĂšre de loin..." Sonnet "mary..." Feuillet d'album autre Ă©ventail de Mademoiselle MallarmĂ© Ă©ventail de Mme MallarmĂ© prose pour des ensseintes toast funĂšbre cantique de saint Jean L'aprĂšs-midi d'un faune billet Ă  Whistler la marchande d'habits le crieur d'imprimĂ©s remĂ©moration d'amis belges la femme de l'ouvrier le marchand d'ail et d'oignons le cantonnier la marchande d'herbes aromatiques le savetier le vitrier sonnet "mes bouquins..." sonnet "Ă  la nue accablante..." sonnet "m'introduire dans..." sonnet "quelle soie" sonnet "une dentelle" sonnet " surgi de la croupe..." sonnet "tout orgueil..." hommage hommage " toute l'Ăąme rĂ©sumĂ©e..." hommage "toute aurore..." hommage "le silence..." rondel le tombeau de Charles Baudelaire le tombeau d'edgard poe sonnet "la chevelure..." sonnet "ses purs ongles..." sonnet "victorieusemetn fui..." sonnet "le vierge..." sonnet "quand l'ombre..." petit air guerrier petit air I petit air II rondel tombeau Musset Extrait de On ne badine pas avec l'amour Nerval El desdichado - Une allĂ©e du Luxembourg Nelligan amour immaculĂ© c'Ă©tait l'automne et les feuilles tombaient toujours Chopin dans l'allĂ©e hiver sentimental la fuite de l'enfance le rĂ©cital des anges les petits oiseaux tristesse blanche PĂ©guy prĂ©sentation de la Beauce PrĂ©vert le chat et l'oiseau Chanson du geolier Richepin un legs Ă©pitaphe pour n'importe qui Rilke la fontaine Chemins Rimbaud Voyelles Le Bateau Ivre OphĂ©lie le balai - Faim alchimie du verbe sensation ma bohĂšme au cabaret vert premiĂšre soirĂ©e roman rĂȘvĂ© pour l'hiver les effarĂ©s les Ă©trennes des orphelins Ă  la musique le mal accroupissements le forgeron le buffet oraison du soir le coeur volĂ© les soeurs de charitĂ© jadis mauvais sang nuit de l'enfer DĂ©lire I vierge folle l'Ă©poux infernal DĂ©lire II alchimie du verbe l'impossible l'Ă©clair matin adieu aprĂšs le dĂ©luge enfance conte parade antique being beauteous vies matinĂ©e d'ivresse aube dĂ©votion La lettre du voyant Ronsard la rose - Rutebeuf La pauvretĂ© Rutebeuf Saint-John Perse Berceuse Samain Albert Keepsake le marchĂ© vision StaĂ«l De la poĂ©sie Sully Prudhomme Le long du quai Le cygne les yeux Tagore le jardinier d'amour XXXV "durant plus d'un jour de paresse" Toulet ce n'est pas drĂŽle de mourrir Vehaeren chanson de fou chanson de fou comme tous les soirs conseil absurde Ă©perdument inconscience la folie au bord du quai au loin aux moines c'est la bonne heure celui de la fatigue dĂ©part dimanche matin en hiver fin d'annĂ©e fleur fatale heure d'automne heures mornes a la belgique insatiablement Kato l'abreuvoir l'amante L'Ăąme de la ville L'ancienne gloire l'arbre l'Escaut l'est l'ouest le sud le nord l'Ă©tal l'europe la bĂ©nĂ©diction de la mĂšre Verlaine Amoureuse du diable AprĂšs trois ans À une femme Angoisse - À la louange de Laure et de PĂ©trarque AllĂ©gorie À Madame X... À Horatio À Albert MĂ©rat Art poĂ©tique - Ah ! Seigneur, qu'ai-je ? ... À ClymĂšne Avant que tu ne t'en ailles, ... A poor young shepherd À la promenade Ah ! l'Inspiration superbe ... Beams Ballade Bon chevalier masquĂ© ... BeautĂ© des femmes, ... Ballade Birds in the night Bournemouth Child wife Croquis parisien Cauchemar CrĂ©puscule du soir mystique Chanson d'automne Çavitri CĂ©sar Borgia Clair de lune - Certes, si tu le veux mĂ©riter ... C'est la fĂȘte du blĂ©, ... Circonspection Crimen amoris C'est l'extase langoureuse... C'est le chien de Jean ... Charleroi Chevaux de bois CortĂšge CythĂšre Colombine Colloque sentimental Dans les bois Donc, c'en est fait. Dans la grotte DĂ©sormais le Sage ... Du fond du grabat ... Dizain mil huit cent trente Don Juan pipĂ© Donc, ce sera ... Dans l'interminable ... Dansons la gigue .. Effet de nuit En patinant En bateau En sourdine En robe grise et verte ... Écrit sur l'Album de Mme N. de V. Écrit en 1875 Écoutez la chanson ... Et j'ai revu l'enfant unique ... Femme et chatte Fantoches Grotesques Green Gaspard Hauser chante ... Hier, on parlait de choses ... Initium Il bacio Il pleure dans mon cour ... Il faut, voyez-vous, ... IntĂ©rieur - Il faut m'aimer ! ... - Il faut m'aimer. Je suis ces Fous ... Il parle encore J'ai rĂ©pondu " Seigneur, ... J'ai presque peur, en vĂ©ritĂ©, ... JĂ©suitisme J'allais par des chemins ... Je devine, Ă  travers ... J'avais peinĂ© comme Sisyphe ... Je ne veux plus aimer ... Je ne sais pourquoi ... Kaleidoscope Lassitude L'heure du berger Le rossignol La chanson des ingĂ©nues La mort de Philippe II Le soleil, moins ardent, ... L'allĂ©e Les ingĂ©nus Les coquillages Le faune Lettre Les indolents L'amour par terre Le soleil du matin .. La lune blanche ... Le paysage dans le cadre ... La dure Ă©preuve va finir ... Le foyer, la lueur Ă©troite ... Le bruit des cabarets, ... L'hiver a cessĂ© ... Le piano que baise ... L'ombre des arbres ... La fuite est verdĂątre .. L'allĂ©e est sans fin ... Les faux beaux jours ... - La vie humble ... Les chĂšres mains ... L'ennemi se dĂ©guise ... L'Ăąme antique Ă©tait rude ... L'espoir luit comme ... Le ciel est, par-dessus le toit ... Le son du cor s'afflige ... La tristesse, la langueur ... La bise se rue Ă  travers ... L'Ă©chelonnement des haies ... L'immensitĂ© de l'humanitĂ© ... La mer est plus belle ... La " grande ville " ... Le clown Le squelette Le pitre L'auberge Luxures La grĂące L'impĂ©nitence finale Mon rĂȘve familier Marine Monsieur Prudhomme Marco Mandoline Malines Malheureux ! Tous les dons, ... Mon Dieu m'a dit ... Nevermore Nuit du Walpurgis classique Nocturn parisien Nevermore N'est-ce pas ? en dĂ©pit des sots ... Nous sommes en des temps ... Non. Il fut gallican, ... NĂ© l'enfant ... Ô triste, ... Ô la riviĂšre dans la rue ... Ô vous, comme un qui boite ... Or, vous voici promus, ... On n'offense que Dieu ... Ô mon Dieu ... Prologue poĂšmes saturniens - Promenade sentimentale - Pantomime PrĂ©face de la premiĂšre Ă©dition Petits amis qui sĂ»tes ... Pourquoi triste, ĂŽ mon Ăąme ... Parfums, couleurs, ... Prince mort en soldat ... Pauvre Ăąme, c'est cela ! Prologue Pierrot PriĂšre du matin PensĂ©e du soir Paysages Prologue Parisien mon frĂšre .. Puisque l'aube grandit, ... Quinze longs jours encore ... Qu'en dis-tu, voyageur, ... RĂ©signation Soleils couchants Sub urbe SĂ©rĂ©nade - Sur l'herbe Son bras droit, ... Spleen Sagesse d'un Louis Racine, ... - Seigneur, j'ai peur... - Seigneur, c'est trop ! ... Sainte ThĂ©rĂšse veut ... Sonnet boiteux Sur un reliquaire Toute grĂące et toutes nuances.. Toutes les amours de la terre ... There Un dahlia Une Sainte en son aurĂ©ole, ... Une grande dame Un conte Un crucifix Un veuf parle Un grand sommeil noir ... Va, chanson, Ă  tire-d'aile ... Vous reviendrez bientĂŽt, ... Va ton chemin ... Vendanges Vers pour ĂȘtre calomniĂ© Vous voilĂ , vous voilĂ , ... Vous ĂȘtes calme, ... Voix de l'Orgueil ... Vou Walcourt Viau ThĂ©ophile de Ă©lĂ©gie quand tu me vois... Vigny l'Ăąge d'or de l'avenir Villon Ballade des dames du temps jadis Ballade des pendus Autres la chanson de Roland
Lautomne On voit tout le temps, en automne Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou ;
PoĂšmes choisis Automne I Automne II Automne malade Chanson d’automne Chant d’automne L’automne I L’automne II L’automne III Le PoĂšme Japonais Matin d'Octobre Soir d'automne Soir d'octobre Droit d'utiliser Ă  des fins non commerciales, de partager ou d'adapter l'ƒuvre. Pour cela, vous devez la crĂ©diter, intĂ©grer un lien vers cette page du site et indiquer si des modifications ont Ă©tĂ© effectuĂ©es. Les nouvelles ƒuvres créées Ă  partir de celle-ci seront sous les mĂȘmes conditions. Quand chutent les secondes Avec le passĂ© pour cible Aucune heure qui vaille. Automne pluvieux Les jours raccourcissent Mon bien-ĂȘtre aussi. Orageux problĂšmes Mais derriĂšre tout nuage Il y a un ciel bleu. — StĂ©phen Moysan Des espoirs, ĂŽ dĂ©sespoir Atteignant la saison de leur majoritĂ© Les feuilles Pudiques Rougissent À l'idĂ©e de devoir DĂ©shabiller Un arbre Pour leur premiĂšre fois Automne — Essence/Neige Twitter Automne malade Automne malade et adorĂ© Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigĂ© Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mĂ»rs Au fond du ciel Des Ă©perviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n’ont jamais aimĂ© Aux lisiĂšres lointaines Les cerfs ont bramĂ© Et que j’aime ĂŽ saison que j’aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu’on les cueille Le vent et la forĂȘt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille Ă  feuille Les feuilles Qu’on foule Un train Qui roule La vie S’écoule — Guillaume Apollinaire 1880-1918 Alcools Chanson d’automne Les sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon cƓur D’une langueur Monotone. Tout suffocant Et blĂȘme, quand Sonne l’heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure ; Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte Deçà, delĂ , Pareil Ă  la Feuille morte. — Paul Verlaine 1844-1896 PoĂšmes saturniens Chant d’automne Partie I BientĂŽt nous plongerons dans les froides tĂ©nĂšbres ; Adieu, vive clartĂ© de nos Ă©tĂ©s trop courts ! J’entends dĂ©jĂ  tomber avec des chocs funĂšbres Le bois retentissant sur le pavĂ© des cours. Tout l’hiver va rentrer dans mon ĂȘtre colĂšre, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcĂ©, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon coeur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacĂ©. J’écoute en frĂ©missant chaque bĂ»che qui tombe ; L’échafaud qu’on bĂątit n’a pas d’écho plus sourd. Mon esprit est pareil Ă  la tour qui succombe Sous les coups du bĂ©lier infatigable et lourd. Il me semble, bercĂ© par ce choc monotone, Qu’on cloue en grande hĂąte un cercueil quelque part. Pour qui ? – C’était hier l’étĂ© ; voici l’automne ! Ce bruit mystĂ©rieux sonne comme un dĂ©part. — Charles Baudelaire 1821-1867 Les fleurs du mal L’automne Salut ! bois couronnĂ©s d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons Ă©pars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient Ă  la douleur et plaĂźt Ă  mes regards ! Je suis d’un pas rĂȘveur le sentier solitaire, J’aime Ă  revoir encor, pour la derniĂšre fois, Ce soleil pĂąlissant, dont la faible lumiĂšre Perce Ă  peine Ă  mes pieds l’obscuritĂ© des bois ! Oui, dans ces jours d’automne oĂč la nature expire, A ses regards voilĂ©s, je trouve plus d’attraits, C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire Des lĂšvres que la mort va fermer pour jamais ! Ainsi, prĂȘt Ă  quitter l’horizon de la vie, Pleurant de mes longs jours l’espoir Ă©vanoui, Je me retourne encore, et d’un regard d’envie Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui ! Terre, soleil, vallons, belle et douce nature, Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ; L’air est si parfumĂ© ! la lumiĂšre est si pure ! Aux regards d’un mourant le soleil est si beau ! Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie Ce calice mĂȘlĂ© de nectar et de fiel ! Au fond de cette coupe oĂč je buvais la vie, Peut-ĂȘtre restait-il une goutte de miel ? Peut-ĂȘtre l’avenir me gardait-il encore Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ? Peut-ĂȘtre dans la foule, une Ăąme que j’ignore Aurait compris mon Ăąme, et m’aurait rĂ©pondu ? 
 La fleur tombe en livrant ses parfums au zĂ©phire ; A la vie, au soleil, ce sont lĂ  ses adieux ; Moi, je meurs; et mon Ăąme, au moment qu’elle expire, S’exhale comme un son triste et mĂ©lodieux. — Alphonse de Lamartine 1790-1869 MĂ©ditations poĂ©tiques L’automne Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil, Embrase le coteau vermeil Que la vigne pare et festonne. PĂšre, tu rempliras la tonne Qui nous verse le doux sommeil ; Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil. DĂ©jĂ  la Nymphe qui s’étonne, Blanche de la nuque Ă  l’orteil, Rit aux chants ivres de soleil Que le gai vendangeur entonne. Sois le bienvenu, rouge Automne. — ThĂ©odore de Banville 1823-1891 Les cariatides L’automne Voici venu le froid radieux de septembre Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l’air sĂ©vĂšre, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. Comme toutes les voix de l’étĂ© se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois Que la bise grelotte et que l’eau mĂȘme a froid. Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; Elles voudraient aller oĂč les oiseaux s’envolent, Mais le vent les reprend et barre leur chemin Elles iront mourir sur les Ă©tangs demain. Le silence est lĂ©ger et calme ; par minute Le vent passe au travers comme un joueur de flĂ»te, Et puis tout redevient encor silencieux, Et l’Amour qui jouait sous la bontĂ© des cieux S’en revient pour chauffer devant le feu qui flambe Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes, Et la vieille maison qu’il va transfigurer Tressaille et s’attendrit de le sentir entrer. — Anna de Noailles 1876-1933 Le coeur innombrable Le PoĂšme Japonais Soir d’automne - Il est un bonheur aussi Dans la solitude. De temps en temps Les nuages nous reposent De tant regarder la lune. Rien qui m’appartienne Sinon la paix du cƓur Et la fraĂźcheur de l’air. Buson - Basho - Issa — StĂ©phen Moysan En route vers l'Horizon Matin d'Octobre C'est l'heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chĂȘne Ă  sa feuille de cuivre, L'Ă©rable Ă  sa feuille de sang. Les derniĂšres, les plus rouillĂ©es, Tombent des branches dĂ©pouillĂ©es Mais ce n'est pas l'hiver encor. Une blonde lumiĂšre arrose La nature, et, dans l'air tout rose, On croirait qu'il neige de l'or. — François CoppĂ©e 1842-1908 Promenades et IntĂ©rieurs Soir d'automne Il est doux, ĂŽ mes yeux, lorsque le vent d'automne Cesse de s'acharner Ă  l'arbre dont frissonne Le spectre dĂ©pouillĂ© qui craque et tremble encor, De voir, dans l'air muet, oĂč son vol se balance, Tomber en tournoyant Ă  travers le silence, Une derniĂšre feuille d'or. Quand au jour Ă©clatant qui se voile succĂšde Le crĂ©puscule lent, humide, mol et tiĂšde, Qui fait perler la mousse au dos des bancs velus, Il est doux, au jardin mystĂ©rieux, d'entendre RĂ©sonner dans le soir le rire obscur et tendre Des visages qu'on ne voit plus. — Henri de RĂ©gnier 1864-1936 Le Miroir des heures Soir d'octobre D’une annĂ©e Ă  l’autre La chute des feuilles Petit vertige du temps. Les vendeurs de marrons grillĂ©s Apportent la nouvelle en ville L’automne est arrivĂ©. Quand, face Ă  la lune, Un clin d’Ɠil du soleil Fait rougir le crĂ©puscule. — StĂ©phen Moysan Spleen Chansond'automne Les sanglots longsDes violonsDe l'automneBlessent mon coeurD'une langueurMonotone.Tout suffocantEt blĂȘme, quand,Sonne Contacter l'auteur; Envoyer Ă  un ami; S'abonner; MosaĂŻques de lectures et d'images. MosaĂŻques de lectures et d'images > PoĂ©sies > PoĂ©sie : chanson d'automne de Paul Verlaine. 30 octobre 2018. [invitĂ© de la revue] Qu'est-ce que la poĂ©sie ? ou que dire de la poĂ©sie* Jean-Michel Maulpoix Article reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur "Les prĂ©tendues dĂ©finitions de la poĂ©sie ne sont, et ne peuvent ĂȘtre, que des documents sur la maniĂšre de voir et de s'exprimer de leurs auteurs" Paul ValĂ©ry La poĂ©sie est mal aimĂ©e de la critique. Elle constitue un objet d’étude difficile Ă  cerner, en constante mutation Ă  travers l’histoire, et sur lequel la thĂ©orie a peu de prise. Bien qu’elle donne lieu Ă  ces nettes dĂ©coupes de langue qu’on appelle poĂšmes, si solidement Ă©tablis dans leur forme propre qu’on n’y pourrait changer un seul mot, il semble qu’elle refuse toujours de s’enclore. De sorte que parler de la poĂ©sie conduit la plupart du temps Ă  tenir un discours mal appropriĂ© trop technique ou trop subjectif. Le thĂ©oricien dĂ©sireux de construire un systĂšme rigoureux doit se rĂ©signer Ă  une navrante dĂ©perdition d’efficacitĂ© critique. Comment, pour la dĂ©crire, pourrait-on se satisfaire des formules qui fleurissent dans les manuels, telles que chant de la nature », cĂ©lĂ©bration des dieux », expression des sentiments personnels » ou dĂ©rĂšglement du langage » ? Ce sont lĂ  autant de stĂ©rĂ©otypes qui Ă©touffent les enjeux vĂ©ritables de l’écriture. Sans ĂȘtre tout Ă  fait dĂ©pourvus de sens, ils nĂ©gligent les singularitĂ©s. L’indĂ©fini y trouve refuge. Par les discours qu’on tient sur elle, la poĂ©sie se voit dissoute dans les gĂ©nĂ©ralitĂ©s, plutĂŽt que placĂ©e au centre d’une rĂ©flexion cruciale sur le langage. Les Dictionnaires de poĂ©tique » n’offrent guĂšre pour leur part que des outils qui facilitent l’observation des formes, sans ouvrir de vĂ©ritable accĂšs Ă  la question du sens
 À maints Ă©gards, la poĂ©sie reste l’orpheline de la critique. C’est plutĂŽt dans l’Ɠuvre mĂȘme des poĂštes, sur les marges ou au cƓur de leurs poĂšmes, que des clefs nous sont proposĂ©es les prĂ©faces de Victor Hugo, les lettres de Rimbaud, les Divagations de MallarmĂ©, les Cahiers de ValĂ©ry, la Correspondance ou les ElĂ©gies de Rilke, etc
 Il n’existe pas, Ă  ma connaissance, de sĂ©rieuse Ă©tude des discours critiques sur la poĂ©sie. Nulle histoire, Ă  proprement parler, n’en a Ă©tĂ© Ă©crite. Celle-ci pourtant rĂ©serverait d’étranges surprises. On y vĂ©rifierait combien les commentaires oscillent entre subjectivisme, mysticisme, spontanĂ©isme et formalisme ; mais on y dĂ©couvrirait Ă©galement que la poĂ©sie suscite autant de vagues discours que de partis pris tranchants. Tout au long de l’époque moderne, il semble que le fossĂ© n’ait cessĂ© de se creuser entre la rigueur des analyses conduites par les poĂštes eux-mĂȘmes et le caractĂšre approximatif des propos tenus par la tradition universitaire ou par les critiques de profession. Vague au dehors, dur au dedans, est-il un art qui ait vu autant que celui-lĂ  son histoire jalonnĂ©e de querelles, de ruptures et de manifestes, ni qui se soit autant retournĂ© contre lui-mĂȘme ? En procĂšs intense avec elle-mĂȘme, la poĂ©sie doit sans cesse rendre des comptes, s’auto justifier et rĂ©pondre Ă  la question de son pourquoi. Les fulminations de Charles Baudelaire ou d’Arthur Rimbaud contre Alfred de Musset, les propos rageurs de RenĂ© Char contre les paresseux », la vindicte de Francis Ponge contre le lyrisme Ă©lĂ©giaque, le soupçon d’Yves Bonnefoy contre l’image, la radicale mise en cause par Philippe Jaccottet des leurres du poĂ©tique, autant d’exemples qui vĂ©rifient que la poĂ©sie est un terrain d’affrontements, voire un champ de bataille Ă  propos du langage et de ses enjeux
 Cette intransigeance intellectuelle est le fait de poĂštes devant Ă  tout moment rĂ©affirmer bien plus que leur conception de l’art qu’ils pratiquent ou leurs partis pris esthĂ©tiques c’est leur raison d’ĂȘtre mĂȘme qui est en cause. Parce qu’ils touchent Ă  la langue. Parce qu’ils y nouent le subjectif et l’objectif. Parce qu’ils prennent le risque du mensonge et de l’illusion. Parce qu’ils font souvent parler les choses inanimĂ©es et les morts. Parce qu’ils se tournent vers autre chose, sur quoi la raison n’a pas prise. Parce qu’ils se laissent conduire par la chair et Ă©crivent sans autre contrĂŽle que celui de leur propre vigilance
 Une fois reconnus ces enjeux que l’époque moderne a mis en pleine lumiĂšre, il n’est pas Ă©tonnant que la poĂ©sie se dĂ©robe Ă  toute dĂ©finition
 Son objet n’existe que dans le travail mĂȘme qu’elle accomplit, tel une cible mouvante que chaque poĂšme localise Ă  sa façon sans l’atteindre jamais. Nul ne peut prĂ©tendre dĂ©finir la poĂ©sie, si au sens strict cela consiste Ă  en dĂ©gager l’essence, et donc Ă  dire ce qu’elle ne peut pas ne pas ĂȘtre. L’écriture poĂ©tique a pour principe de toujours passer outre il s’agit de brĂ»ler l’enclos », affirmait RenĂ© Char. Pourtant, il est aussi dans la vocation de la poĂ©sie de travailler sans cesse Ă  se dĂ©finir, se redĂ©finir. Ainsi que l’écrit Michel Deguy l’inquiĂ©tude de la poĂ©sie sur son essence habite la poĂ©sie dĂšs son commencement grec. » Elle est Ă©trangement ce travail Ă  la fois aveugle et inquiet du langage qui ne peut que chercher toujours Ă  en savoir plus sur ce qu’il fait et sur ce qui se joue en lui. À travers les propositions formelles du poĂšme, elle remet Ă  la fois la langue en jeu et sa propre existence en question. C’est Ă  coup sĂ»r l’un des traits particuliers de la modernitĂ© que d’avoir dĂ©gagĂ© la poĂ©sie de motivations extĂ©rieures, telles que la morale » et l’enseignement », pour la conduire Ă  se pencher de plus en plus sur elle-mĂȘme s’observer, se scruter, se dĂ©crire
 Égarant ses anciens repĂšres, ils l’ont mise hors d’elle-mĂȘme, hors du vers par exemple, voire hors du poĂšme. Sortie du bien et du beau, ils l’ont retournĂ©e contre le poĂ©tisme ». Ils lui ont fait jeter ses richesses aux orties. Ils l’ont dĂ©nudĂ©e, simplifiĂ©e, aplatie Ă  l’extrĂȘme. DĂ©sireuse d’isoler ce qui lui est spĂ©cifique, pour savoir davantage ce qu’elle peut et ce qu’elle est, la poĂ©sie moderne a exaspĂ©rĂ© sa propre dimension critique. Plus problĂ©matique » que jamais, elle a engagĂ© elle-mĂȘme le procĂšs de ses excĂšs, jusqu’à remettre durement en cause certains de ses plus anciens attributs l’image, le sentiment, l’espĂ©rance, la cĂ©lĂ©bration
 Chez quelques-uns de nos contemporains les plus lucides, elle s’est voulue possible autrement en prenant Ă  rebours les excĂšs et les chimĂšres dont elle avait depuis longtemps fait son ordinaire, sans rien sacrifier cependant de ce rapport singulier Ă  l’inexprimable qu’elle autorise, voire en le renforçant par un implacable travail de mise Ă  nu de la parole. On pourrait aussi bien dire que le poĂšte moderne ne cesse d’en finir, ou qu’il continue en s’efforçant d’en finir en retournant la poĂ©sie contre elle-mĂȘme, il en Ă©prouve la rĂ©sistance. Comme l’écrit encore Michel Deguy La poĂ©sie est suspendue ; mise en question, aujourd’hui par elle-mĂȘme au centre d’elle-mĂȘme. » Il semble que l’on puisse ainsi observer, au long de la modernitĂ©, une pression croissante du questionnement philosophique dans la poĂ©sie la question de son sens et de sa raison d’ĂȘtre se voit posĂ©e par le poĂšte dans le poĂšme mĂȘme qui en vient parfois Ă  ne plus exister qu’à travers ces questions. Voici, Ă  titre d’exemple, un extrait d’À la lumiĂšre d’hiver de Philippe Jaccottet Parler est facile, et tracer des mots sur la page, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, est risquer peu de chose un ouvrage de dentelliĂšre, calfeutrĂ©, paisible on a pu mĂȘme demander Ă  la bougie une clartĂ© plus douce, plus trompeuse, tous les mots sont Ă©crits de la mĂȘme encre, fleur » et peur » par exemple sont presque pareils, et j’aurai beau rĂ©pĂ©ter sang » du haut en bas de la page, elle n’en sera pas tachĂ©e, ni moi blessĂ©. Que la poĂ©sie moderne rĂ©flĂ©chisse ainsi Ă  haute voix ne signifie pas qu’elle soit devenue spĂ©culative elle l’a Ă©tĂ© largement aux temps classiques et romantiques, mais qu’elle est plutĂŽt de plus en plus spĂ©culaire toute attachĂ©e Ă  la mise en Ɠuvre de la rĂ©flexivitĂ© interne au langage. ProcĂ©der au nettoyage de la situation verbale » la cĂ©lĂšbre formule de Paul ValĂ©ry rĂ©sume assez bien cette exigence. OĂč la philosophie dĂ©finit des concepts, la poĂ©sie dĂ©coupe des objets de langue oĂč se renouvelle notre entente du rĂ©el, du sujet et du langage. Je ne peux trouver Ă  la poĂ©sie de raison d’ĂȘtre plus Ă©vidente que le simple fait que nous soyons des crĂ©atures qui parlent. Par cette parole humaine qui nous constitue, nous nous tenons au bord du monde, d’une tout autre maniĂšre que les animaux, liĂ©s et sĂ©parĂ©s, Ă  la fois immergĂ©s en lui et y faisant face, aussi curieux de ce qui existe que tracassĂ©s par ce qui n’existe pas. Puisque nous sommes des crĂ©atures parlantes, taraudĂ©es par le dĂ©sir et le souci, une place s’est faite en nous pour ces espĂšces de notions Ă©tranges que sont l’idĂ©al, l’absolu, l’impossible ou l’éternité  La poĂ©sie existe parce que le langage articulĂ© inscrit en vĂ©ritĂ© en nous beaucoup plus que ce que nous pouvons dire, ou parce que les mots ne sont pas une simple monnaie d’échange, mais nous portent au-delĂ  de ce que nous pouvons penser ou saisir. Elle est par excellence le lieu oĂč s’articule notre insatisfaction, notre contradiction. Elle trace, de poĂšme en poĂšme, nos lignes de fuite et donne Ă  entendre notre marche boiteuse et contrariĂ©e. RĂ©el et idĂ©al, coupure et liaison, avancĂ©e et retournement, chercherie et trouvaille, voilĂ  autant de couples de notions opposĂ©es que le travail poĂ©tique ne cesse de confronter, tirant de leur contradiction sa force. Le poĂšme est la scĂšne sur laquelle vient se jouer le drame de l’expression propre Ă  la crĂ©ature parlante. On y voit la langue se dĂ©battre. On y entend l’effort de la crĂ©ature pour s’orienter dans son propre inconnu. Souvenez-vous, par exemple, de l’étrange ouverture de La Jeune Parque de Paul ValĂ©ry Qui pleure lĂ , sinon le vent simple, Ă  cette heure Seule, avec diamants extrĂȘmes ?
 Mais qui pleure, Si proche de moi-mĂȘme au moment de pleurer ? Loin donc de m’attacher ici Ă  quelque improbable dĂ©finition de la poĂ©sie, j’ai choisi de la dĂ©crire aux prises avec les forces contraires qu’elle met en jeu. DĂ©crire ce que je pourrais appeler ses faits et gestes, en observant quelques-uns de ces couples de notions qui reviennent avec insistance sous la plume des poĂštes. Telle sera ma façon, nĂ©cessairement limitĂ©e, de rĂ©pondre Ă  l'inĂ©puisable question Qu'est-ce que la poĂ©sie ? 1. Avancer / se retourner Quiconque ouvre une anthologie de poĂ©sie ne peut qu’ĂȘtre frappĂ© par l’insistance de deux motifs apparemment antagonistes l’en-avant et le retournement. D’un cĂŽtĂ© une cĂ©lĂ©bration de l’éveil, du dĂ©part et de l’en allĂ©e, orientĂ©e vers le futur. De l’autre, une mĂ©lancolie crĂ©pusculaire, tournĂ©e vers la remĂ©moration du passĂ©. Parfois Ă©troitement conjuguĂ©s l’un Ă  l’autre comme dans le cĂ©lĂšbre poĂšme de Victor Hugo Demain dĂšs l’aube », ces deux motifs ont une valeur structurelle forte ils nous renseignent sur les enjeux de l’expĂ©rience lyrique. Ces deux motifs sont prĂ©sents dĂšs le mythe d’OrphĂ©e que la poĂ©sie occidentale n’a cessĂ© de reprendre et de styliser, reconnaissant de longue date en lui quelque chose comme la fable de ses origines. On se souvient qu’aprĂšs avoir perdu Eurydice, morte de la morsure d’un serpent, OrphĂ©e descendit avec courage aux Enfers dans l’espoir de la ramener. Il y charma de ses chants le passeur, adoucit les trois Juges des Morts, suspendit les supplices des damnĂ©s, et finit par obtenir du cruel HadĂšs la permission de ramener son Ă©pouse parmi les vivants. À cela, HadĂšs mit une condition qu’OrphĂ©e ne se retourne pas jusqu’à ce qu’Eurydice soit revenue sous la lumiĂšre du soleil. Or, par coupable impatience, OrphĂ©e ne tint pas sa promesse entrevoyant la lumiĂšre du jour, il se retourna pour s’assurer que sa compagne le suivait et il la perdit pour toujours. C’est alors que commença la douloureuse errance qui fit de lui ce chanteur Ă©plorĂ© capable d’entraĂźner Ă  sa suite ces vies muettes que sont les arbres et les animaux sauvages
 Tel que ce mythe le laisse entendre, le chant d’amour naĂźt de la perte pour ramener Ă  la lumiĂšre l’Objet perdu, la poĂ©sie va parmi les ombres et traite avec elles. Il peut arriver qu’elle les charme et soit tout prĂšs de les vaincre ou de les convaincre
 Elle ne descend pas aux Enfers par esprit de conquĂȘte, mais par amour, pour tenter de sauver l’amour
 Son en-avant perpĂ©tuel a pour origine un regard tournĂ© vers la mort. La voix errante » d’OrphĂ©e prend appui sur le vide. Elle est celle du premier grand Ă©chec », tel qu’il fonde la lyrique. Tordu comme un thyrse, OrphĂ©e est Ă  la fois mĂ©moire et prophĂ©tie il invente Ă  partir d’une perte. Le veuf inconsolable est aussi un civilisateur on l’a dit lĂ©gislateur, philosophe, inventeur Ă  la fois de l’alphabet, de la musique et de la poĂ©sie. PremiĂšre figure de la rĂ©flexivitĂ© Ă©lĂ©giaque, il transforme sa solitude fatale et dĂ©sespĂ©rĂ©e en dons pour la communautĂ© des hommes. Il est donc celui qui retourne la perte en don. Aux Enfers dĂ©jĂ , sa douleur et son chant avaient eu la capacitĂ© d’émouvoir les ombres sans consistance une communautĂ© fugace avait pu se crĂ©er autour de sa douleur. À partir d’une sĂ©paration, il suscite du rapprochement.. Il remembre ce qui s’est disjoint. Il rappelle ce qui s’est perdu. Sa lĂ©gende raconte une histoire de mots et de crĂ©atures qui affluent autour d’un chant. Son pĂšre naturel Oeagre Ă©tait un dieu-fleuve. À l’instar d’OrphĂ©e, le poĂšte apparaĂźt d’abord comme un homme qui se retourne OrphĂ©e vers Eurydice, Villon vers les neiges d’antan », Du Bellay vers son Petit LirĂ©, Lamartine vers la voix d’Elvire, Baudelaire vers le vert paradis des amours enfantines , Rimbaud cherchant la petite morte derriĂšre les rosiers », Apollinaire au fil du Rhin, voyant se dĂ©fleurir les cerisiers de Mai » qui se figeaient en arriĂšre », ou encore s’exclamant Je me retournerai souvent »  Telle est la dĂ©clinaison assidue d’un ubi sunt qui alimente la dimension Ă©lĂ©giaque de l’écriture OĂč sont nos amoureuses ? », Que sont nos amis devenus ? »  La poĂ©sie dit aussi bien “ je me souviens ” que Nevermore »  Que voit, que montre le poĂšte en se retournant ? Ce qui naguĂšre fut rĂ©uni une conjonction, une conjoncture. C’est vers des liens qu’il se retourne, aussi bien que vers des lieux ou vers un temps. Le retournement sollicite conjointement l’espace et le temps. Il est un travail de mĂ©moire. Ainsi le poĂšte s’avĂšre-t-il, selon la formule de MallarmĂ©, le Montreur des choses passĂ©es », celui qui donne Ă  voir le temps, un professeur de finitude. Son regard se porte sur ce qui n’est plus, aussi bien que sur ce qui est destinĂ© Ă  s’éteindre. Pour Nietzsche pourtant, ce retournement est aussi une façon d’allĂ©ger la vie Les poĂštes, Ă©tant donnĂ© qu’eux aussi veulent allĂ©ger la vie Ă  l’homme, dĂ©tournent leur regard du prĂ©sent pĂ©nible ou aident le prĂ©sent Ă  prendre, par une lueur qu’ils font briller du passĂ©, des couleurs nouvelles. Pour y rĂ©ussir, il leur faut ĂȘtre eux-mĂȘmes Ă  beaucoup d’égards des ĂȘtres tournĂ©s en arriĂšre en sorte qu’ils peuvent servir de pont, pour mener Ă  des Ă©poques et Ă  des idĂ©es trĂšs lointaines, Ă  des religions et Ă  des civilisations mourantes ou mortes. »[1] Ces Ă©poques, ces idĂ©es trĂšs lointaines » dont parle Nietzsche, c’est ce que Pascal Quignard appelle le jadis[2]. Il observe que les plus anciennes figurations humaines sont des rĂ©trospections.[3] Un prĂ©sent intense est du jadis vivant » Ă©crit-il. Sans doute la poĂ©sie a-t-elle pour fond la nostalgie. Nostalgie du jadis et du naguĂšre, nostalgie du perdu, de l’origine, de l’impossible. Nostalgie » provient d’un mot grec, nostos, qui signifie retour ». Comme l’écrit encore Quignard le nostos est le fond de l’ñme. La maladie du retour impossible du perdu – la nostalgia – est le premier vice de la pensĂ©e, Ă  cĂŽtĂ© de l’appĂ©tence au langage. »[4] Ce sont de trĂšs vieux liens qui dans la poĂ©sie ne cessent de se dĂ©nouer et de se renouer chant d’amour de la mĂšre, berceuse par quoi les mots se voudraient de souffle et de chair, chaleur du discours et lyrisme donc
 Il appartient au poĂšme, par sa musique comme par ses images, de nous lier encore Ă  ce qui a disparu. Le poĂšte ne se contente pas d’évoquer, de veiller ou de commĂ©morer avec nostalgie le jadis, il le travaille comme une substance vivante, un matĂ©riau prĂ©cieux, mental et verbal il en rĂ©veille l’éclat perdu, il en dessine la scĂšne, il le ramĂšne vers le prĂ©sent, jusqu’à la prĂ©sence. Ce jadis, c’est l’originaire, le fondateur, c’est-Ă -dire l’assise obscure de l’existence du sujet, aussi bien que la mĂ©moire enfouie de la culture. A la façon du baiser du Prince, l’écriture rĂ©veille une mĂ©moire heureuse, aussi bien qu’un jadis endormi dans la langue, dissimulĂ© par exemple dans l’étymologie des mots, la rĂšgle syntyaxique, ou dans les mythes et les symboles auxquels s’accordent les images
 Mais si le jadis est de l’originaire, se retourner, c’est aussi bien recommencer. RĂ©pĂ©ter la façon dont le chaos fut ajointĂ© en monde. C’est reproduire la genĂšse de la personne et de son dĂ©sir, aussi bien que celle, toujours imaginaire, de la terre mĂȘme oĂč nous vivons. Et c’est encore regarder vers le pourquoi du poĂšme. En poursuivre l’indĂ©finie chercherie. Chercher » sera donc mon deuxiĂšme motif
 2. Chercher / trouver Nous nous souvenons qu’au Moyen-Ăąge, le poĂšte Ă©tait dit troubadour ou trouvĂšre, c’est-Ă -dire trouveur. Les romantiques faisaient encore de lui un Ă©lu, un inspirĂ© recevant de la nature et de la rĂȘverie cette espĂšce de parole heureusement trouvĂ©e » que naguĂšre lui dispensaient les muses. DĂ©concerter par la surprise comme le souhaitait Baudelaire, ĂȘtre un inventeur d’inconnu comme le voulait Rimbaud laisser la place Ă  la trouvaille » comme le rĂ©clamait Apollinaire, ce sont lĂ  quelques-uns des motifs qui placent la poĂ©sie au plus prĂšs du don gratuit, telle un phĂ©nomĂšne d’entente et de rĂ©ception singulier, dĂ©pourvu de cause prĂ©cise. Cette grĂące de la trouvaille, appliquĂ©e cette fois au monde extĂ©rieur, constitue d’ailleurs un des sujets prĂ©fĂ©rĂ©s de l’écriture poĂ©tique qu’il s’agisse de l’éveil de la nature, de l’apparition soudaine d’une figure aimĂ©e ou de l’objet trouvĂ© » cher aux surrĂ©alistes, elle privilĂ©gie les imprĂ©visibles points de rencontre, les instants oĂč la trajectoire ordinaire de la vie se voit tout Ă  coup traversĂ©e par quelque Ă©merveillement. Mais si le poĂšte est trouveur, il est aussi chercheur. Curieusement, l’une des Ă©tymologies parfois proposĂ©es du mot rime » le rapproche non de rythme mais du verbe latin rimare » qui signifie rechercher, examiner avec soin ». Il va, il court, il cherche. Que cherche-t-il ? » Ă©crivait Baudelaire Ă  propos du peintre de la vie moderne » Que cherche donc la poĂ©sie, sinon, comme Henri Michaux, Ă  approcher le problĂšme d’ĂȘtre » ? En posant des questions qui portent moins sur l’ĂȘtre que sur la circonstance OĂč sommes-nous ? » Quand sommes-nous ? » Ainsi de Rilke demandant dans sa cinquiĂšme ÉlĂ©gie OĂč donc, oĂč est le lieu ? » , ou Verlaine faisant dialoguer l’ñme et le cƓur dans la septiĂšme Ariette oubliĂ©e » des Romances sans paroles Mon Ăąme dit Ă  mon cƓur Sais-je Moi-mĂȘme que nous veut ce piĂšge D’ĂȘtre prĂ©sents bien qu’exilĂ©s, Encore que loin en allĂ©s ? ­ Moins chantante qu’interrogative, moins inspirĂ©e que questionneuse, la poĂ©sie moderne est un tissage de mots dans la perplexitĂ©. Par la prĂ©cision de ses tours, elle entrouvre un peu la langue sur notre ignorance. Peut ĂȘtre dit poĂšte, celui qui nous rappelle, dans le vif du langage, que ce monde n’est pas maĂźtrisĂ©. Celui qui nous rouvre en sa profondeur cet espace que nous croyions fermĂ©. Celui qui nous invite Ă  nous remettre en chemin. Celui qui nous enjoint d’exister, tout simplement. Que reste-t-il ? Sinon cette façon de poser la question qui se nomme la poĂ©sie » Ă©crit Philippe Jaccottet dans ÉlĂ©ments d’un songe. Il illustre Ă  nouveau ce motif dans un texte d’A la lumiĂšre d’hiver intitulĂ© Autres chants » dont voici un extrait Cherchons plutĂŽt hors de portĂ©e, ou par je ne sais quel geste, quel bond ou quel oubli qui ne s’appelle plus ni chercher », ni trouver » C’est ainsi Ă  une espĂšce de retournement radical que la modernitĂ© nous donne Ă  assister l’inspirĂ© naguĂšre protĂ©gĂ© des dieux est devenu l’ĂȘtre perplexe qui protĂšge la question. Dans un de ses essais, Heidegger affirme Etre poĂšte, c’est mesurer »[5]. La poĂ©sie, en effet, est un langage mĂ©trĂ©, qui arpente le site de l’habiter » humain, dans l’entre-deux du ciel et de la terre ». La crĂ©ature y prend la mesure de ce qui lui appartient et s’y mesure Ă  ce qui la dĂ©passe. Elle tourne son regard vers les ĂȘtres et vers les objets du monde proche, aussi bien que vers d’invisibles lointains ou vers les hauteurs de l’azur. Mesurer l’entre-deux, tel serait le travail du poĂšte dont le parcours est familier autant que pĂ©rilleux puisqu’il lui faut dire les choses ordinaires de la vie aussi bien que s’acheminer vers des rĂ©gions extrĂȘmes oĂč s’égare le sens. Le pĂ©ril encouru par le poĂšte serait de perdre le bon sens et de s’égarer dans l’insensĂ©. De se trouver, par exemple, comme Rimbaud, le passant d’un Enfer, la victime d’une folie
 Car le parcours du poĂšte est bien diffĂ©rent de celui du philosophe. Quand celui-ci se fixe pour objet de retracer les limites qui bornent la condition humaine, il s’attache d’abord mĂ©thodiquement Ă  faire tomber les illusions. Quand il demande Que peut un homme ? », c’est en se dĂ©tournant avec fermetĂ© de l’impossible. La poĂ©sie reste au contraire au contact de l’illusion, elle s’écrit Ă  partir de ce qui perturbe, inspire, mobilise et met en crise le sujet le sentiment, la passion, la sensation
 La raison n’est pas son maĂźtre. La poĂ©sie cherche Ă  savoir Ă  travers une inflammation. Elle tend vers la clartĂ©, mais reste solidaire des tĂ©nĂšbres. Son objet n’est pas de fixer des conduites, ni de prescrire des bornes, mais plutĂŽt de savoir Ă  travers quelles sortes de vacillements nous nous tenons debout. Il me semble en dĂ©finitive que l’enjeu de la chercherie ne soit ni plus ni moins que la raison d’ĂȘtre. En sa visĂ©e ultime, et quel que soit son prĂ©texte, son point de dĂ©part plus ou moins circonstanciel, la poĂ©sie ne vise rien moins qu’à réévaluer sur le vif dans le vif d’une expĂ©rience nos raisons d’ĂȘtre. En tenant le rĂ©el et l’idĂ©al vis-Ă -vis l’un de l’autre, en confrontant sur l’axe du temps ce qui est, ce qui a Ă©tĂ©, ce qui pourrait ĂȘtre, en faisant donc la somme du possible et de l’impossible, la poĂ©sie fait valoir et Ă©value nos raisons de vivre. Elle Ă©volue du cĂŽtĂ© de la valeur. Ou elle tend vers la valeur. Faire en sorte que cette vie soit un peu moins absurde, voilĂ  ce que l’on pourrait demander au poĂšte. Ne l’embellissez pas artificiellement, ne nous trompez pas sur la vĂ©ritĂ© des choses, mais montrez-nous plutĂŽt de quelle pĂąte nous sommes faits et combien il entre de rĂȘve et de dĂ©sir dans la composition de nos jours. Expliquez-nous d’un mot, dans le regard de la passante, les conditions de l’espĂ©rance et de l’amour. Dites-nous ce qu’est le temps de vivre et de mourir. EmpĂȘchez-nous donc de nous perdre et de nous jeter dans ce qui nous dĂ©vore. On ne doit attendre rien moins du poĂšte que la vĂ©ritĂ© toute nue et tout entiĂšre, non pas abstraite et gĂ©nĂ©rale, mais concrĂšte et radicale, et telle surtout que s’y trouvent ainsi réévaluĂ©es nos raisons de vivre. Au poĂšte d’établir l’espace oĂč puissent entrer la plainte et la louange tenir le langage de la valeur et du sentiment. Au poĂšte d’instaurer la rĂ©sistance du mĂštre au chiffre, de la mesure Ă  la spĂ©culation et du rythme de la parole humaine aux bruits de la technique et du nĂ©goce. Au poĂšte de faire montre d’une certaine tenue autre forme de rĂ©sistance dans ce qui existe aussi bien que de ce qui existe cohĂ©sion et cohĂ©rence, en dĂ©finitive, de l’ĂȘtre et du milieu en son parler soutenu. Au poĂšte de montrer les liens, puisque l’homme Ă  travers l’histoire n’a fait qu’accroĂźtre la distance et la sĂ©paration. Ce motif constituera le dernier temps de mon dĂ©veloppement
 3. Couper / lier Depuis le milieu du XIXĂšme siĂšcle, la part de la coupure n’a cessĂ© de s’accentuer dans la poĂ©sie. Ecrit au couteau,[6] ce titre de Christian Prigent est Ă  maints Ă©gards emblĂ©matique du geste poĂ©tique moderne oĂč la conscience critique et la sĂ©paration ont pris le pas sur la parole inspirĂ©e et chantante. Coupure, plutĂŽt que couture, tel serait le sort moderne Le fragment, il faut le faire. Casser, fracturer, fragiliser, tracer l’arĂȘte affaire de dĂ©cision tranchante de coupures Ă©crire.[7] PrĂ©sente cependant dĂšs la fable originaire de la poĂ©sie occidentale, avec la tĂȘte coupĂ©e d’OrphĂ©e, la coupure est en vĂ©ritĂ© inhĂ©rente Ă  tout travail d’écriture poĂ©tique. Elle en conduit le rythme syncopĂ©. Les poĂšmes sont des objets de langue nettement dĂ©coupĂ©s des objets dont on pourrait dire qu’ils font image sur la page car c’est Ă  l’Ɠil qu’ils se donnent pour commencer. A la diffĂ©rence du romancier, le poĂšte travaille par arrĂȘts frĂ©quents » il lui faut renouer sans cesse avec des commencements de langue, Ă©tablir un nouveau rapport Ă  l’originaire. La poĂ©sie est une langue mise en coupe, et qui brise la prose usuelle par l’interruption, la segmentation des vers qui sont comme autant de segments ou de phrases plus ou moins rompues, emportĂ©es dans une tourne ». C’est par l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©, la juxtaposition, l’anacoluthe et toutes sortes de court-circuits que la poĂ©sie prend les armes contre la rhĂ©torique et parvient Ă  Ă©lectriser le langage. Au ciseau des figures, elle Ă©vide ou fait saillir des creux, des bosses, des lignes de force. Faite d’élans, de surprises et d’intensitĂ©s, l’expĂ©rience poĂ©tique impose elle-mĂȘme Ă  l’existence une espĂšce de violente scansion, ponctuĂ©e d’emportements et de chutes. Elle cadre des instants, focalise l’attention sur des objets de rencontre et prend l’exister » sur le fait. Ses Ă©piphanies ressemblent Ă  des flagrants dĂ©lits. Elle espace et fracture la rĂ©pĂ©titive unitĂ© de la vie commune. Ainsi dessine-t-elle ce que Christian Prigent appelle un lieu d’indĂ©cision, un espace d’indĂ©termination du sens, pour tĂ©moigner de ce lieu et affirmer que ce lieu est le lieu spĂ©cifiquement humain »[8] La parole poĂ©tique tient Ă  la connaissance sourde, confuse, obscure
 que l’homme a de ses brisures. Aussi conduit-elle souvent le langage jusqu’à son point de rupture. Elle vient heurter le silence, ou se dĂ©coupe en lui. Tout prĂšs de se taire Ă  son tour. MenacĂ©e de rendre dans le dĂ©lire son dernier couac » je ne sais plus parler » s’exclame Arthur Rimbaud. Peut-ĂȘtre les plus touchants poĂšmes sont-ils ceux oĂč l’on entend une voix tout prĂšs de se briser. Une langue qui se brise ou qui est faite de bris Mon verre s’est brisĂ© dans un Ă©clat de rire », Ă©crit Apollinaire. Pourtant, si segmentĂ©e soit-elle, la parole poĂ©tique demeure un travail de filage. En vĂ©ritĂ©, le poĂšte rivalise avec les trois Parques de la mythologie antique il file la destinĂ©e dans la langue, il la mesure et il la coupe. À moins qu’à l’exemple de PĂ©nĂ©lope il ne cesse de tisser puis de dĂ©tisser sa toile
 La crĂ©ation poĂ©tique a pour fondement la capacitĂ© Ă  discerner, Ă©tablir, multiplier et rĂ©vĂ©ler des rapports. De ces rapports viennent les images. Pierre Reverdy dĂ©finit ainsi l’aptitude du poĂšte Sa facultĂ© majeure est de discerner, dans les choses, des rapports justes mais non Ă©vidents qui, dans un rapprochement violent, seront susceptibles de produire, par un accord imprĂ©vu, une Ă©motion que le spectacle des choses elles-mĂȘmes serait incapable de nous donner.[9] Il s’agit donc de produire une Ă©motion seconde, de nature esthĂ©tique, issue du rapport lui-mĂȘme, et dont la force tient aussi bien au renouvellement de la vision qu’à son extension inattendue voici qu’en ce nouveau phrasĂ©, le rĂ©el se montre Ă  la fois plus large et plus serrĂ©, plus Ă©tendu et plus cohĂ©rent. C’est lĂ  une maniĂšre de rĂ©plique Ă  l’usure du temps quotidien Ă  la monotonie de la rĂ©pĂ©tition, la servitude de la fatalitĂ©. Plus Ă©troitement que tout autre objet littĂ©raire, le poĂšme trame ses motifs au grĂ© de la navette du son et du sens, en mĂ©taphores filĂ©es, assonances, allitĂ©rations, au grĂ© des interruptions et des rĂ©pĂ©titions qui emportent la tourne des vers. Ce faisant, il tisse sur la page une espĂšce de toile sombre, semblable Ă  celle de l’araignĂ©e, et dont les trous et les blancs valent autant que les lignes. En cette toile faite de vers Ă©trangement soudĂ©s les uns aux autres, se laissent prendre, comme dans le piĂšge tissĂ© par l’insecte, quantitĂ© de passants imprĂ©vus la toile du poĂšme est pour les choses du monde un danger, autant qu’une espĂšce de derniĂšre demeure
 Pour dĂ©finir son travail, le poĂšte Jacques Dupin a recours dans ÉchancrĂ© Ă  la mĂ©taphore du ver Ă  soie. L’écriture est "une oeuvre de manducation et de mĂ©tamorphose insatiable, qui n'opĂšre, qui ne s'accomplit que dans la solitude, l'obscuritĂ©, le silence ...." Il reconnaĂźt dans le ver Ă  soie cette maniĂšre qu'ont aussi les mots de ronger le monde "pour accoucher d'une impondĂ©rable et tourbillonnante bouchĂ©e de fil", cette boulimie dĂ©sinvolte qui conduit Ă  manger la feuille pour dĂ©vider le fil, Ă  avaler des monceaux de papier pour juste "l'acuitĂ© d'un trait de soie". Écrire consiste Ă  tirer de soi un "embrouillamini de traces", un "nuage de filaments" qui dĂ©fie la raison et que l'Ă©crivain a pour tĂąche de suivre, sans cĂ©der Ă  "l'obsession de la prise", en acceptant de demeurer dans l'indĂ©cidable. Certes, l'Ă©crivain rĂ©pĂšte sur la page le geste ancien de la Parque, mais il dĂ©vide cette fois un fil alĂ©atoire qui sort de lui et dont il ne connaĂźt que trop l'extrĂȘme fragilitĂ©. VouĂ© Ă  la dĂ©possession, Ă  la disparition et Ă  l'effacement, il rĂšgne le temps de quelques pages sur un dĂ©risoire empire de dĂ©chets comme le ver collĂ© Ă  sa feuille, il fabrique un diaphane dĂ©but de beautĂ©. Et s'il Ă©crit parfois en vers, c'est que sa vie mĂȘme ne tient qu'Ă  ce fil. Sa figure propre n'existe pas il la nie, la piĂ©tine et la consume; elle se diffracte, s'Ă©chancre et se perd... Tel est bien le sort moderne du "sujet" dont Roland Barthes Ă©crivait dĂ©jĂ  dans Le Plaisir du texte qu'il se dĂ©fait dans l'Ă©criture "telle une araignĂ©e qui se dissoudrait elle-mĂȘme dans les sĂ©crĂ©tions constitutives de sa toile". Tout autant que le dehors, ses circonstances, ses objets et ses passants, c’est donc le plus intime et le plus obscur du sujet lui-mĂȘme qui dans cette toile se trouve pris. En filant et en dĂ©coupant la langue, le poĂšte constitue un rythme auquel se reconnaĂźtra sa voix il constitue comme la secrĂšte signature de son identitĂ©. De curieux enjeux psychiques travaillent l’écriture poĂ©tique, ouverte au rĂ©gressif aussi bien qu’à l’en avant, Ă  mĂȘme tout Ă  la fois de rĂ©tablir du fusionnel Ă  travers son systĂšme de rĂ©pĂ©titions que d’accentuer l’expression des coupures. Dans son Apologie du poĂšte », Pierre Jean Jouve la dĂ©finit comme un Ă©tat d’agglutination La PoĂ©sie est une pensĂ©e — un Ă©tat psychique — d’agglutination ; c’est-Ă -dire que des tendances, des images, des Ă©chos de souvenir vague, des nostalgies, des espĂ©rances, y apparaissent en mĂȘme temps et comme collĂ©s ensemble, provenant de hauteurs tout Ă  fait diffĂ©rentes. » [10] Le poĂ©tique conjugue le distinct et l’indistinct, la dĂ©termination l’accentuation, le soulignement, la bordure et l’hĂ©sitation prolongĂ©e. Il semble que ce soit du sein d’une plongĂ©e dans l’indistinct que le poĂšte travaille Ă  rĂ©tablir ou Ă©tablir de la distinction. Il ressaisit de l’ipse dans de l’idem, du singulier dans de l’identique. Mais il est, plus que tout autre celui qui entre et se dĂ©place tout d’abord dans l’indistinct, voire celui qui affronte le plus directement la confusion intime nulle clartĂ© ne s’ouvre pour lui qui ne suppose d’avoir cĂ©dĂ© d’abord Ă  l’illusion. Ecrire poĂ©tiquement consiste donc Ă  coudre de fil noir la page blanche, aussi bien qu’à en dĂ©coudre avec le sens, le non-sens, le rĂ©el, la chimĂšre
 Et c’est encore s’efforcer de recoudre nos dĂ©chirures, nos sĂ©parations, nos blessures. C’est incessamment reprendre ­ et repriser une couture qui se dĂ©fait. C’est rĂ©pĂ©ter ainsi indĂ©finiment le geste qui fut celui de notre naissance. C’est aussi bien se remettre au monde que faire perdurer le lien avec la langue maternelle. S’efforcer de rentrer, de retourner en elle. Parfois se retourner contre elle aller donc et venir, Ă  mi-chemin de la naissance et de la disparition, dans l’entre-deux qui est le nĂŽtre. Écrire, c’est avancer sur un fil, un filet de voix, dans la double ignorance de l’origine et de la fin. C’est dire et questionner la vie entre les deux inconnus qui la bordent. C’est nommer avec prĂ©cision le prĂ©sent, tel qu’il ignore ce qui le prĂ©cĂšde et ce qui le suit. On sait la prĂ©dilection des poĂštes pour les lieux et les moments lisiĂšres ce qui tout Ă  la fois sĂ©pare et relie. Ce qui borde, dĂ©limite, mais peut aussi bien s’ouvrir, Ă  la façon d’une plage, sur l’illimitĂ©. La poĂ©sie est une bordure de langue, qui fait face au dĂ©bordement. Elle dit notre vie bordĂ©e de noir par la mort. La vie dans la lumiĂšre noire de la mort, goutte sombre » au fond de l’encrier. Telle qu’elle nous est infiniment prĂ©cieuse, puisqu’elle doit nous ĂȘtre retirĂ©e. FenĂȘtre de jour entre deux nuits. Entre la terre et moi je rencontre la mort », Ă©crivait AndrĂ© ChĂ©nier. Si je devais parvenir un jour Ă  quelque dĂ©finition du poĂšte ou de la poĂ©sie, celle-ci aurait l’allure d’une mosaĂŻque elle serait faite de morceaux ajointĂ©s, de couleurs et de formes diffĂ©rentes, mais solidaires les uns des autres par quelques cĂŽtĂ©s. Et s’il me fallait rassembler autour d’un motif central les propositions fragmentaires qui la constituent ce ne pourrait ĂȘtre sans doute qu’une question qui serait celle de notre destinĂ©e. Volontiers, je dĂ©finirais le poĂšte comme celui qui reste en Ă©veil dans le temps, plus attentif que tout autre Ă  ce qui passe et change, et dĂ©sireux de retrouver ce qui demeure Ă  travers le passage mĂȘme du temps qui n’est jamais pour lui un milieu impur, mais un espace sensible oĂč toute forme de vie se montre Ă  la fois prĂ©cieuse et menacĂ©e. En mobilisant toutes les ressources de la langue, le poĂšte donne de la prĂ©sence Ă  ce qui s’absente inexorablement ce qui n’existe pas, ou que le temps emporte, ce qui n’est dĂ©jĂ  plus, ou ne sera jamais. Si la tristesse prĂ©vaut dans les poĂšmes, si la pure expression de la joie y est si rare, c’est que la poĂ©sie saisit toute chose dans la fuite mĂȘme du temps. Elle n’a pas affaire Ă  des idĂ©es ni Ă  des concepts. La prĂ©sence n’est pour elle si vive que de se perdre. Un poĂšme est un pont jetĂ© en travers du temps tous les reflets qu’on y peut voir par en dessous sont ceux de son Ă©coulement. PoĂšte celui que rien ni personne ne peut consoler de mourir et que la connaissance de la disparition conduit Ă  s’emparer fiĂ©vreusement du langage pour y fixer ce qui s’efface, aussi bien que pour y filer Ă  tombeau ouvert sur les routes mĂȘmes du temps. [1] Humain, trop humain, Ă©d. DenoĂ«l Gonthier, p. 150. [2] Pascal Quignard, Sur le jadis, Ă©d. Grasset, 2002. [3] Id., p. 107. [4] AbĂźmes, p. 44. [5] “L’homme habite en poĂšte”, Essais et confĂ©rences, coll. Tel, p. 235. [6] PubliĂ© aux Ă©ditions en 1993. [7] Michel Deguy, L’Impair, Farrago Ă©d., 2000, [8] Christian Prigent, À quoi bon encore des poĂštes ?, 1996, [9] Cette Ă©motion appelĂ©e poĂ©sie, op. cit., p. 57. [10] Apologie du poĂšte, Ed. Le temps qu’il fait, p. 9. *Article publiĂ© sur le site de l'auteur Qu'est-ce que la poĂ©sie ? Pour citer cet article Jean-Michel Maulpoix, Qu'est-ce que la poĂ©sie ? ou que dire de la poĂ©sie ? » article reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur, in Le Pan poĂ©tique des musesRevue de poĂ©sie entre thĂ©ories & pratiques PoĂ©sie & Crise » [En ligne], n°0Automne 2011, mis en ligne en octobre 2011. URL. ou URL. Pour visiter le site de l'auteure Jean-Michel Maulpoix & Cie, poĂ©sie moderne, Ă©critures ... Auteure Jean-Michel Maulpoix Nousne nous basons pas sur cette Ă©dition pour produire les extraits du Passe-temps, mais rappelons tout de mĂȘme le travail incontournable de Robert Deschaux sur l’auteur mĂ©diĂ©val : Un poĂšte bourguignon du XVe siĂšcle : Michault Taillevent (Droz, Ă©dition et Ă©tude, 1975).. Pour dire un mot de cet auteur, Robert Deschaux (1924-2013) agrĂ©gĂ© de
\n \npoesie l automne on voit tout le temps
AprĂšsune bonne soirĂ©e d’automne, il est temps de mettre un peu le nez dehors pour voir le spectacle que nous offrent les feuilles qui voltigent dans les airs. Vraie consolation aprĂšs le dĂ©part de l’étĂ© ? HaĂŻkus 63 : feuilles d’automne tourbillonnent . Feuilles tourbillonnent. me rendent carrĂ©ment folle. je tourne en bourrique. Feuilles se colorent. gfmTNvx.
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