Depuis le 21 avril 2002, Cyberacteurs dĂ©fend lâidĂ©e dâune primaire de la Gauche et des Ă©cologistes pour permettre aux citoyennes et citoyens de choisir leurs Ă©lus et les prioritĂ©s de la campagne et Ă©viter dâavoir un membre de la dynastie Le Pen au second tour. Pour Ă©clairer le choix que chacune et chacun dâentre vous fera en conscience, je vous propose 3 points de vue. 1 Mon point de vue personnel Votons le 24 avril pour ne pas regretter dâavoir laissĂ© dâautres dĂ©cider pour nous 36 ans aprĂšs Tchernobyl, 20 ans aprĂšs le 21 avril 2002, 6 ans aprĂšs le vote du Brexit et lâĂ©lection de Trump, Avec le sortant nous savons que nous devrons continuer Ă nous mobiliser Avec son adversaire nous ne savons pas si nous pourrons continuer Ă nous mobiliser 2 Le point de vue de Jean-François Julliard de Greenpeace Bonjour Alain, Jâai partagĂ© avec vous la semaine derniĂšre, au lendemain du 1er tour de lâĂ©lection prĂ©sidentielle, ma vive inquiĂ©tude face aux rĂ©sultats dĂ©cevants pour le climat mais aussi face Ă la menace de lâarrivĂ©e de lâextrĂȘme droite au pouvoir dans notre pays. Vos nombreux messages de soutien, mais aussi vos interrogations nous ont Ă©videmment touchĂ©s et questionnĂ©s. Pourquoi Greenpeace, une organisation de protection de lâenvironnement, non partisane, appelle-t-elle Ă rejeter lâextrĂȘme droite ? Ăa mĂ©rite quelques explications. Je suis personnellement en contact quotidien avec nos collĂšgues de Greenpeace sur tous les continents. Ils et elles me font part de leur combat dans des contextes politiques autoritaires. Je voudrais partager avec vous un de ces tĂ©moignages, reçu il y a quelques jours. Une collĂšgue de Greenpeace BrĂ©sil nous a fait parvenir cette vidĂ©o. Impossible de rester indiffĂ©rent face Ă ce quâelle raconte du quotidien des militants et militantes de lâenvironnement sous le gouvernement dâextrĂȘme droite de Jair Bolsonaro. Impossible aussi pour moi de ne pas repenser au soutien exprimĂ© par Marine Le Pen Ă Jair Bolsonaro, au lendemain de son Ă©lection Ă la prĂ©sidence du BrĂ©sil ; ou Ă ses dĂ©clarations relativisant des propos extrĂ©mistes de ce mĂȘme Jair Bolsonaro. Des tĂ©moignages similaires, nous en recevons aussi de la part de nos alliĂ©s. Notamment dâun pays europĂ©en, proche de chez nous la Hongrie. LĂ encore, Marine Le Pen assume sa proximitĂ© idĂ©ologique avec Viktor Orban, dirigeant hongrois dâextrĂȘme droite. La France nâest Ă©videmment ni le BrĂ©sil, ni la Hongrie. Mais le soutien de M. Le Pen Ă J. Bolsonaro et V. Orban, les racines de son parti, le cĆur de son programme et ses dĂ©clarations rĂ©centes laissent craindre le pire pour les plus fragiles, pour nos libertĂ©s et la capacitĂ© de la sociĂ©tĂ© civile Ă se mobiliser ainsi que pour le climat et lâenvironnement. Quand M. Le Pen se permet de qualifier les alertes du GIEC de âgrandes dĂ©clarations sur des prĂ©tendus enjeux globauxâ ou dâappeler Ă une transition encore âmoins rapideâ, relativisant lâurgence climatique, elle reprĂ©sente un danger pour le climat. Au-delĂ du climat, la menace de lâextrĂȘme droite nous concerne toutes et tous, et particuliĂšrement en tant que sympathisants et sympathisantes dâune organisation militante comme la nĂŽtre dont un des moyens dâaction repose sur la dĂ©sobĂ©issance civile. Est-ce notre rĂŽle Ă nous, organisation de dĂ©fense de lâenvironnement, de prendre la parole sur les droits humains, la libertĂ©, lâĂ©galitĂ© ? Je ne conçois pas de garder le silence, alors que câest le sens mĂȘme de notre combat et les moyens de le mener qui sont aujourdâhui menacĂ©s. A la veille du second tour, je reste convaincu que câest bien notre rĂŽle de rappeler notre rejet catĂ©gorique de lâextrĂȘme droite, en soulignant encore une fois que cela ne constitue en aucun cas un blanc-seing Ă Emmanuel Macron. Nous avons dĂ©noncĂ© le bilan mĂ©diocre du prĂ©sident-candidat, son programme Ă©cologique vide et ses promesses Ă©lectoralistes de derniĂšre minute. Sâil est réélu dimanche, nous ne nous fierons pas aux promesses. Nous regarderons les actes. Et nous serons vent debout dĂšs le 1er jour de son mandat et jusquâau dernier, pour lutter pour lâĂ©cologie et la justice sociale. Merci de votre soutien, pour le climat et lâenvironnement. Jean-François Julliard Directeur gĂ©nĂ©ral de Greenpeace France 3 Le point de vue dâUgo Palheta Contretemps Le Pen, le 2nd tour et le danger fasciste. RĂ©futation de quelques objections courantes Le premier tour nous enferme dans une situation dĂ©sastreuse, coincĂ©s entre fascisation et fascisme. Pour autant, dans ces conditions dĂ©testables que nous nâavons pas choisies, nous sommes condamnĂ©s Ă prendre une dĂ©cision parce quâil sortira bien de cette Ă©lection une prĂ©sidente Macron ou Le Pen. Lâabstention ou le vote blanc sont Ă©videmment des options possibles, mais si une large part des Ă©lecteursrices de gauche sâabstenaient ou votaient blanc, Marine Le Pen aurait de bonnes chances de lâemporter. Il est donc important de savoir ce quâil en est du danger que reprĂ©sente le FN/RN. Or, lâune des difficultĂ©s en la matiĂšre câest lâincertitude qui entoure une Ă©ventuelle prĂ©sidence Le Pen, alors quâĂ lâinverse chacune sait par expĂ©rience ce que sera une prĂ©sidence Macron destruction sociale, rĂ©pression des mobilisations, inaction climatique, stigmatisation des musulmanes, traitement ignoble des migrantes, etc. En somme tout ce qui a Ă©tĂ© au cĆur de son quinquennat â mais qui a commencĂ© il y a plusieurs dĂ©cennies. Le Pen prĂ©sidente, nous ne savons pas prĂ©cisĂ©ment comment les choses tourneront. Nous savons quâelle sâen prendra en particulier aux migrantes, aux Ă©trangersĂšres et aux minoritĂ©s, mais nous ne savons pas Ă quel rythme et avec quelle intensitĂ©. Nous savons quâelle cherchera Ă briser les oppositions mais nous ne savons pas pour quelle stratĂ©gie elle optera guerre-Ă©clair contre toute forme de contestation ou tentatives dâisoler la gauche sociale et politique de la majoritĂ© de la population, ni dâailleurs quelles rĂ©sistances lui seront opposĂ©es dans diffĂ©rents secteurs de la sociĂ©tĂ©, etc. Il faut avoir cela en tĂȘte pour ne pas se trouver dĂ©sorientĂ© si jamais Le Pen Ă©tait Ă©lue un pouvoir dâextrĂȘme droite ne signifiera pas exactement la mĂȘme chose aujourdâhui que dans lâentre-deux-guerres. Les conditions sociales, Ă©conomiques, politiques et culturelles ont changĂ© ; les dirigeantes du FN/RN en sont parfaitement conscientes, et ils savent quâil leur faut adapter leurs stratĂ©gies, leurs discours, leurs maniĂšres dâexercer le pouvoir, etc. Cela nâenlĂšve rien au danger, car le projet de ce parti est bien celui dâune renaissance nationale par purification du corps social, ce qui suppose nĂ©cessairement de sâen prendre Ă celles et ceux qui empĂȘcheraient la nation de demeurer elle-mĂȘme et de retrouver sa gloire » passĂ©e, en premier lieu les minoritĂ©s ethno-raciales, religieuses, de genre et sexuelles, mais aussi dâĂ©craser politiquement voire physiquement toute forme dâopposition â syndicale, politique, associative, journalistique, artistique, etc. Au vu des cinq derniĂšres annĂ©es, il y a mille raisons dâĂ©prouver du dĂ©goĂ»t et de la rage Ă lâidĂ©e de devoir utiliser un bulletin Macron pour Ă©carter le danger Le Pen, au moins provisoirement, pour gagner du temps afin de renforcer lâantifascisme et construire une alternative politique. Mais la sous-estimation â ou pire encore la nĂ©gation â du danger Le Pen ne sera jamais une bonne raison celle-ci, son parti et lâextrĂȘme droite en gĂ©nĂ©ral continuent de reprĂ©senter un ennemi mortel pour les mouvements dâĂ©mancipation, pour toutes celles et ceux qui aspirent Ă lâĂ©galitĂ©, Ă la justice sociale et Ă une dĂ©mocratie rĂ©elle. *** Le Pen ne peut pas gagner » La premiĂšre objection courante Ă lâidĂ©e dâun danger spĂ©cifique consiste Ă prĂ©tendre que Marine Le Pen nâaurait aucune chance de lâemporter. Il est vrai quâau vu des sondages, ce nâest pas le plus probable ; mais cela ne paraĂźt plus aujourdâhui impossible. Ces sondages peuvent tout Ă fait manquer des tendances politiques importantes Ă lâĆuvre dans une partie de la population, dâautant plus dans un scrutin qui comporte autant dâinconnus quelle part de lâĂ©lectorat de gauche mais aussi de droite voteront pour Macron, ou pour Le Pen, ou sâabstiendront ; nul ne peut le savoir prĂ©cisĂ©ment. Est-ce quâune part de lâĂ©lectorat qui sâest abstenu lors du 1er tour pourrait significativement aller voter Le Pen pour dĂ©gager Macron ? LĂ encore, personne ne peut le dire. En tout cas les chiffres sont clairs la progression Ă©lectorale de lâextrĂȘme droite a Ă©tĂ© Ă©norme au cours des dix derniĂšres annĂ©es, ce qui signale un succĂšs rĂ©el de la stratĂ©gie de respectabilisation mise en Ćuvre par Marine Le Pen. En 2002, Jean-Marie Le Pen avait obtenu environ 18% en 2nd tour de lâĂ©lection prĂ©sidentielle soit Ă peu prĂšs 1 point de plus que son score du 1er tour. En 2017, Marine Le Pen a obtenu environ 34% au 2nd tour, prĂšs du double donc du score de son pĂšre quinze ans auparavant. Cette annĂ©e, alors mĂȘme quâon la disait carbonisĂ©e aprĂšs son dĂ©bat ratĂ© de lâentre-deux-tours en 2017 et suite aux rĂ©sultats dĂ©cevants lors des derniĂšres rĂ©gionales, son score est estimĂ© entre 43 et 49% et il pourrait encore Ă©voluer, notamment en fonction du dĂ©bat entre les deux candidats encore en lice. Elle pourrait rater la marche cette annĂ©e, si les Ă©lecteursrices de gauche se mobilisent Ă nouveau significativement pour lâĂ©carter, mais quâen sera-t-il lors de la pĂ©riode Ă venir si rien nâĂ©volue par ailleurs, en particulier si nâĂ©merge pas une alternative politique puissante capable de sâappuyer sur des mobilisations et, espĂ©rons-le, des victoires sociales ? Le Pen nâest pas fasciste » Courante, cette objection peut mĂȘme se moduler en lâaffirmation absurde, entendue plusieurs fois dans les mĂ©dias dominants ces derniĂšres annĂ©es dans la bouche rĂ©cemment de Michel Onfray, Marcel Gauchet, etc. Marine Le Pen ne serait pas ou plus dâextrĂȘme droite. Absurde parce que toute lâhistoire du FN/RN depuis sa fondation en 1972, toute la trajectoire militante de Marine Le Pen depuis son adhĂ©sion au FN Ă lâĂąge de 18 ans en 1986, toutes ses alliances au niveau international, tout son programme, toutes ses rĂ©fĂ©rences politiques principales, sont celles de lâextrĂȘme droite. Sans parler de toute la constellation de nĂ©gationnistes, de nostalgiques du 3e Reich, de philonazis » ou dâidentitaires obsĂ©dĂ©s de grand remplacement » qui continuent Ă ĂȘtre prĂ©sents au sein du FN/RN. La question du fascisme se pose un peu diffĂ©remment parce que la caractĂ©risation de fasciste est plus exigeante et parce que lâĂ©tiquette est si lourde Ă porter que la quasi-totalitĂ© des partis dâextrĂȘme droite la refusent pour des motifs tactiques Ă©vidents. Impossible dâobtenir une audience de masse en se revendiquant du courant politique sans doute le plus honni du 20e siĂšcle sans mĂȘme parler de sa variĂ©tĂ© allemande, le nazisme, absolument indicible aujourdâhui sauf pour des groupuscules condamnĂ©s ipso facto Ă la marginalitĂ©. Pour beaucoup, le simple fait que le FN/RN refuse le qualificatif dâextrĂȘme droite et a fortiori de fasciste suffirait Ă montrer que ses dirigeants se sont Ă©loignĂ©s de la matrice originelle ; du moins pour celles et ceux qui savent que cette matrice fut effectivement nĂ©ofasciste lors de la fondation du parti en 1972, et en rĂ©alitĂ© cela nâest guĂšre connu Ă une Ă©chelle large. Dâautres considĂšrent que ses inflexions programmatiques feraient du FN/RN un simple parti de la droite conservatrice. Sauf que lâon prĂ©cise rarement lâĂ©tendue de ces inflexions â en rĂ©alitĂ© trĂšs limitĂ©es si lâon sâen tient aux mesures phares qui distinguent le plus nettement le FN/RN â et on se demande encore moins si elles signifient lâabandon de leur projet politique. Comment dĂ©finir ce projet dans son cĆur, câest-Ă -dire au-delĂ de ce qui a pu varier â voire ne cesse de varier â dans lâhistoire du FN/RN sur les questions Ă©conomiques, sociales, internationales, etc. ? Il peut sâĂ©noncer facilement combattre le dĂ©litement » de la France en privant les Ă©trangers » de droits, au sens ethno-racial que prend le terme Ă©trangers » dans la logique de lâextrĂȘme droite, Ă savoir non pas seulement celles et ceux qui sont juridiquement Ă©trangers mĂȘme si ces derniersĂšres seront Ă lâĂ©vidence les premiĂšres cibles, notamment les Ă©trangersĂšres non-europĂ©ennes, mais tout ce qui serait fondamentalement Ă©tranger et hostile Ă la France â en particulier les musulmanes, dont la plupart sont pourtant Françaises. Il faut en outre prendre au sĂ©rieux lâidĂ©e que la permanence dâun tel projet a exigĂ© des abandons partiels de propositions, dâun vocabulaire, etc. et des renouvellements langagiers et politiques, outre les modifications cosmĂ©tiques bien connues le Rassemblement national » plutĂŽt que le Front national », la prioritĂ© nationale » plutĂŽt que la prĂ©fĂ©rence nationale », Les Français dâabord » plutĂŽt que La France aux Français », etc. Cela est vrai en France, comme dans dâautres pays et pour dâautres forces FPĂ en Autriche, Fratelli dâItalia en Italie, Vlams Belang en Belgique, etc. Par exemple, Marine Le Pen a parfaitement compris â il ne fallait pas ĂȘtre une observatrice trĂšs fine de la vie politique il est vrai⊠â que la complaisance vis-Ă -vis de lâantisĂ©mitisme et du nĂ©gationnisme est une ligne rouge depuis la Seconde Guerre mondiale et que les discours de son pĂšre pouvaient lui donner une aura de contestataire du systĂšme », du politiquement correct », etc. mais constituaient Ă long terme un lourd handicap Ă©lectoral. Ă lâinverse, elle nâa jamais refusĂ© dâemployer les formules les plus violemment islamophobes par exemple en considĂ©rant que le foulard serait le marqueur dâune idĂ©ologie totalitaire » ou xĂ©nophobes Combien de Mohamed Merah dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis dâimmigrĂ©s ? [âŠ] Combien de Mohamed Merah parmi les enfants de ces immigrĂ©s non assimilĂ©s ? » disait-elle en meeting en 2012. Elle avance en outre des propositions qui, pour certaines, vont plus loin que le rĂ©gime de Vichy abroger la naturalisation par le mariage et supprimer le droit du sol pour les enfants nĂ©s en France de parents Ă©trangers eux-mĂȘmes nĂ©s en France, et pour dâautres lâinterdiction du foulard dans lâespace public, seraient quasiment uniques au monde, notamment parce quâune telle mesure entre en contradiction directe avec la DĂ©claration des Droits de lâhomme de 1948 article 18. De mĂȘme, les revendications les plus habituelles Ă lâextrĂȘme droite de remise en cause du droit Ă lâIVG ou du mariage pour tous » ont Ă©tĂ© mises en retrait parce que jugĂ©es minorisantes. Est-ce Ă dire que le FN/RN au pouvoir ne serait pas hostile aux droits des femmes et des LGBTQI ? Absolument pas tous leurs votes en tant quâĂ©lues, notamment au niveau europĂ©en, prouvent le contraire. Le Pen ne pourra pas obtenir une majoritĂ© parlementaire » Selon un autre argument couramment employĂ©, Marine Le Pen serait incapable dâobtenir une majoritĂ© parlementaire. Il est vrai que câest un scrutin qui nâa jamais beaucoup rĂ©ussi au FN/RN. Ă lâĂ©vidence, une victoire pour eux nâaurait rien dâassurĂ© il se pourrait bien quâĂ dĂ©faut dâun vaste mouvement de rue contre lâextrĂȘme droite, on assiste alors Ă une mobilisation de type Ă©lectorale. Mais une dĂ©faite non plus nâest nullement garantie, pour plusieurs raisons. Il y a dâabord la prime au vainqueur de lâĂ©lection prĂ©sidentielle. Depuis lâinstauration du quinquennat et lâinversion du calendrier Ă©lectoral, aucun parti lâayant emportĂ© Ă la prĂ©sidentielle nâa Ă©tĂ© vaincu lors du scrutin lĂ©gislatif. Pour au moins deux raisons sans doute une victoire galvanise les partisanes du vainqueur ; une dĂ©faite dĂ©courage les sympathisantes des vaincues. En outre, lâĂ©lection de Marine Le Pen aurait pour effet prĂ©visible de la lĂ©gitimer auprĂšs dâĂ©lecteursrices qui se refusaient Ă elle et Ă son parti jusque-lĂ mais qui trouveraient dans son Ă©lection un motif supplĂ©mentaire de considĂ©rer quâil sâagit dâun parti respectable. Sans parler de lâonction dĂ©mocratique » que donne lâĂ©lection au suffrage universel, et qui demeure intimidante pour beaucoup, malgrĂ© lâaugmentation de lâabstention. Ensuite, on prĂ©sume trop vite que Marine Le Pen demeurerait isolĂ©e. On oublie alors plusieurs Ă©lĂ©ments â mĂȘme isolĂ©, le FN/RN pourrait obtenir un grand nombre de dĂ©putĂ©es dans le cadre de triangulaires ; â historiquement, des pans entiers de la droite conservatrice et libĂ©rale ont donnĂ© leur appui Ă des gouvernements dâextrĂȘme droite, notamment au moment de leur instauration et y compris en occupant des postes de ministres en Italie, en Allemagne ou encore au Portugal dans lâentre-deux-guerres ; â la droite parlementaire est composĂ©e de professionnels de la politique dont un grand nombre nâhĂ©siterait pas longtemps Ă faire alliance avec le FN/RN pour conserver leurs postes sâils estiment que, sur leur circonscription, une investiture LR ou LREM autre option ne permettrait pas leur réélection ; â ce phĂ©nomĂšne serait encore accentuĂ© par lâĂ©norme crise dans laquelle le score de ValĂ©rie PĂ©cresse a plongĂ© le parti qui, historiquement, reprĂ©sentait politiquement la bourgeoisie française le RPR devenu UMP puis LR ; â lâextrĂ©misation de la droite au cours des quinze derniĂšres annĂ©es, jusquâĂ la reprise par PĂ©cresse du vocable fasciste de grand remplacement », a rendu idĂ©ologiquement acceptable lâalliance avec le FN/RN ; â le FN/RN est moins isolĂ© quâil y a cinq ans puisquâĂ lâextrĂȘme droite a Ă©mergĂ© un parti qui sera dans la pĂ©riode Ă venir Ă la fois un concurrent pour capter la radicalitĂ© xĂ©nophobe et raciste et un alliĂ© potentiel pour gouverner. Les Ă©lections lĂ©gislatives vont avoir une importance particuliĂšre cette annĂ©e, en particulier pour le pĂŽle populaire quâa incarnĂ© Jean-Luc MĂ©lenchon lors de lâĂ©lection prĂ©sidentielle. Mais tout miser sur ces Ă©lections, câest sous-estimer les Ă©lĂ©ments ci-dessus et faire ainsi un pari particuliĂšrement risquĂ©. Ajoutons en outre que lâabsence dâune majoritĂ© parlementaire a dĂ©jĂ Ă©tĂ© prĂ©vue par le FN/RN, dĂšs 2017, avec une stratĂ©gie claire et simple rĂ©former la loi Ă©lectorale et dissoudre lâAssemblĂ©e nationale pour y obtenir, cette fois, une majoritĂ©, notamment via lâinstauration dâune forte prime au vainqueur de lâĂ©lection. Le Pen sera mise en Ă©chec par les institutions » Un autre argument revient frĂ©quemment, en particulier dans ce quâon peut appeler lâantifascisme rĂ©publicain. Celui-ci prĂ©tend dĂ©fendre les institutions contre les fascistes et assure que les institutions nous dĂ©fendront contre les fascistes. Quelles sont ces institutions ? Quâon prenne le problĂšme par nâimporte quel bout, il nây a pas de quoi ĂȘtre rassurĂ©. Sâil sâagit de la Constitution de la CinquiĂšme RĂ©publique, celle-ci est parfaitement adĂ©quate Ă un pouvoir dâextrĂȘme droite. Non seulement le pouvoir exĂ©cutif est dotĂ© en rĂ©gime ordinaire de pouvoirs trĂšs importants, mais depuis novembre 2015 nous avons vĂ©cu une grande partie du temps en Ă©tat dâurgence » au nom de la lutte contre la menace terroriste puis, Ă partir de la loi du 23 mars 2020, sous la forme de lâ Ă©tat dâurgence sanitaire », contre la pandĂ©mie. Quâil y ait eu Ă prendre des mesures exceptionnelles, câest lâĂ©vidence ; que cela se traduise sous la forme dâune dĂ©rive autoritaire, câest ce qui est inacceptable. Aussi, depuis octobre 2017, une partie des dispositifs associĂ©s Ă lâĂ©tat dâurgence â donc Ă une situation temporaire et exceptionnelle â sont passĂ©es dans le droit commun perquisitions administratives, assignations Ă rĂ©sidence, fermeture de lieux de culte, etc.. En outre, deux articles de la Constitution permettent au PrĂ©sident de la RĂ©publique de sâaffranchir davantage encore de toute forme de contrĂŽle lâ Ă©tat de siĂšge » et les pouvoirs exceptionnels » article 16. Dans les deux cas, les formulations employĂ©es dans la Constitution laissent une grande marge de manĆuvre au PrĂ©sident de la RĂ©publique, notamment dans lâapprĂ©ciation du pĂ©ril imminent » ou de la menace grave et immĂ©diate », et lui donnent des pouvoirs dĂ©mesurĂ©s. Si par institutions » on entend lâĂtat, il est Ă la fois certain quâil y aura des rĂ©sistances dans certains secteurs de lâĂtat mais que dâautres, en particulier les principaux appareils rĂ©pressifs dâĂtat police et armĂ©e seront assurĂ©ment au diapason du nouveau pouvoir, notamment parce que Le Pen avance des propositions qui renforceraient leur pouvoir et leur impunitĂ© prĂ©somption de lĂ©gitime dĂ©fense indiscutable, pour peu que le FN/RN soit suffisamment habile pour ne pas se mettre Ă dos une partie des cadres de ces appareils. On savait la police gangrĂ©nĂ©e par lâextrĂȘme droite et ses idĂ©es », Ă tel point quâune enquĂȘte du CEVIPOF montrait il y a un an que 74% des policiers actifs avaient lâintention de voter pour le RN, mais on a pu mesurer dans la derniĂšre pĂ©riode, Ă travers des lettres ouvertes largement signĂ©es, quâune partie importante de lâarmĂ©e Ă©tait Ă©galement acquise Ă lâidĂ©e dâune nĂ©cessaire reprise en main » euphĂ©misme pour dĂ©signer une offensive autoritaire permettant de faire face au dĂ©litement » de la France, notamment Ă ces fameuses hordes de banlieue » quâĂ©voquait lâune de ces lettres signĂ©e par vingt gĂ©nĂ©raux. Quant Ă lâadministration et aux autres institutions dâĂtat, la plupart des expĂ©riences gouvernementales de lâextrĂȘme droite au 20e siĂšcle nâont guĂšre montrĂ© une dĂ©sobĂ©issance gĂ©nĂ©ralisĂ©e aux directives du pouvoir, y compris lorsque les minoritĂ©s Ă©taient attaquĂ©es explicitement Ă©videmment chacune pense ici au rĂ©gime de Vichy et au traitement rĂ©servĂ© aux Juifsves. Il y a bien sĂ»r toujours eu des femmes et des hommes qui, dans ce type de situations, ont rĂ©sistĂ© courageusement et agi conformĂ©ment Ă des principes de justice et dâĂ©galitĂ©, mais ils et elles nâont pas Ă©tĂ© la rĂšgle, plutĂŽt lâexception. Le Pen ne pourra pas gouverner face Ă la rue » Selon un argument diffĂ©rent, venant plutĂŽt de la gauche radicale, on prĂ©tend que Le Pen ne pourra pas mettre en Ćuvre son projet parce que la rĂ©sistance sociale sera trop importante. Dans une version plus optimiste encore, son Ă©lection serait lâĂ©tincelle tant attendue, le signal annonciateur dâun soulĂšvement plus ou moins irrĂ©sistible qui permettrait, enfin, de bousculer lâordre social. LĂ encore, il faut se garder des prĂ©dictions dĂ©finitives. Il nâest pas absolument impossible quâune large mobilisation Ă©merge dans les zones de force de la gauche et du mouvement syndical, et/ou parmi les principales cibles de lâextrĂȘme droite. Mais on peut douter que cela se produise Ă froid et suite Ă ce qui serait une double dĂ©faite ne pas avoir rĂ©ussi Ă hisser la gauche de rupture au 2nd tour de lâĂ©lection prĂ©sidentielle et ne pas avoir rĂ©ussi Ă battre la force politique la plus rĂ©actionnaire et la plus raciste. On peut le regretter, on devra appeler de maniĂšre volontariste Ă la rĂ©volte, mais en gĂ©nĂ©ral les dĂ©faites ne produisent pas â en tout cas pas immĂ©diatement â une volontĂ© de se battre. Ce qui domine en gĂ©nĂ©ral câest un sentiment de sidĂ©ration mais aussi dâabattement, de dĂ©moralisation, souvent Ă la mesure des espoirs suscitĂ©s ; et lâon sait que beaucoup dâespoirs ont Ă©tĂ© placĂ©s dans la candidature de Jean-Luc MĂ©lenchon, seul capable Ă gauche dâaccĂ©der au 2nd tour et de nous Ă©viter le dĂ©sastre dâun duel Macron/Le Pen. Ă cela sâajoute bien souvent la dĂ©sorientation on peut dâailleurs considĂ©rer le vote Le Pen chez des Ă©lecteursrices de Jean-Luc MĂ©lenchon comme une forme extrĂȘme de dĂ©sorientation, tant ce quâa dĂ©fendu ce dernier est Ă lâopposĂ© des valeurs et des politiques qui sont celles de lâextrĂȘme droite, de Marine Le Pen. Bien sĂ»r, il faudrait ajouter que cette dĂ©sorientation est nourrie par cinq ans de brutalisation macroniste et favorisĂ©e par plusieurs dĂ©cennies de banalisation des idĂ©es » dâextrĂȘme droite dans les mĂ©dias dominants mais aussi Ă travers les politiques menĂ©es par les gouvernements successifs dans la pĂ©riode rĂ©cente les lois dites asile-immigration », sĂ©paratisme », sĂ©curitĂ© globale », etc.. Cela Ă©tant dit, si Le Pen Ă©tait Ă©lue, lâessentiel se jouerait bien dans la capacitĂ© de mobilisation de la gauche politique et des mouvements sociaux mobilisation sociale Ă©videmment manifestations, grĂšves, blocages, etc. mais aussi Ă©lectorale les Ă©lections lĂ©gislatives seront un test assez crucial de ce point de vue. LâarrivĂ©e de Le Pen au pouvoir ne signifierait pas en un claquement de doigts lâimpossibilitĂ© de lutter, comme lâont montrĂ© les victoires de Trump aux Ătats-Unis ou de Bolsonaro au BrĂ©sil. Il faudrait alors enrayer le processus de fascisation de lâĂtat par nos luttes, sociales et politiques, mais dans des conditions assurĂ©ment plus difficiles que sous Macron ce dernier Ă©tant largement dĂ©lĂ©gitimĂ©e, les mobilisations sociales des annĂ©es Ă venir pourraient sâappuyer sur les mouvements du quinquennat prĂ©cĂ©dent. Ă lâinverse, Marine Le Pen bĂ©nĂ©ficierait sans doute, dans une partie de la population au moins, dâune sorte de bĂ©nĂ©fice du doute, et elle pourrait naviguer habilement faire quelques concessions Ă certains secteurs des classes populaires pour mieux sâattaquer Ă dâautres ; engager des compromis avec certaines organisations syndicales par exemple pour sâen prendre plus aisĂ©ment aux syndicats les plus combatifs. Ne minimisons pas en outre Ă quel point, sous un pouvoir dâextrĂȘme droite par dĂ©finition radicalement hostile aux minoritĂ©s et aux mouvements dâĂ©mancipation et Ă lâinverse entiĂšrement favorable Ă la police, le sentiment dâimpunitĂ© de celle-ci sâĂ©lĂšvera Ă des niveaux inĂ©dits vis-Ă -vis des exilĂ©es, des musulmanes, des Rromes, des quartiers populaires et dâimmigration, des manifestantes, des grĂ©vistes, etc. Le Pen ne correspond pas aux intĂ©rĂȘts du patronat » Un argument, lĂ encore prĂ©sent au sein de la gauche radicale, consiste Ă affirmer que lâextrĂȘme droite ne pourrait gouverner parce que son programme ne correspondrait pas aux intĂ©rĂȘts du patronat. Si jamais Marine Le Pen Ă©tait Ă©lue, le capital ferait obstacle Ă la mise en Ćuvre dâune partie importante de son projet. Il est vrai que le RN nâest pas lâoption premiĂšre du grand patronat, et la grande majoritĂ© des mĂ©dias et des idĂ©ologues bourgeois ont fait campagne pour Macron. Ils auraient Ă©galement pu soutenir ValĂ©rie PĂ©cresse mais il sâest rapidement avĂ©rĂ© que cette derniĂšre nâavait aucune chance Macron est donc apparu aisĂ©ment comme le meilleur dĂ©fenseur de lâordre social, le seul capable dâaller jusquâau bout du projet nĂ©olibĂ©ral de refonte des rapports sociaux dans le sens de la concurrence gĂ©nĂ©ralisĂ©e, de la privatisation, de la marchandisation, etc. On peut pourtant objecter plusieurs choses Ă cet argument. Tout dâabord, le fascisme nâĂ©tait pas non plus le premier choix de la classe dominante dans lâentre-deux-guerres ; ses leaders â Mussolini ou Hitler â ne faisaient pas partie du sĂ©rail, ils apparaissaient comme des personnages grotesques et imprĂ©visibles. Cela nâa pas empĂȘchĂ© une grande partie de la classe dominante, y compris certains de ses secteurs dominants, de se rallier au fascisme. Dâautres secteurs ont pu lui ĂȘtre hostiles soit initialement soit plus tardivement, mais pour lâessentiel ils sây sont accommodĂ©s parce quâils y ont trouvĂ© leur intĂ©rĂȘt. On trouve en effet un Ă©lĂ©ment dans la politique fasciste ou nĂ©ofasciste qui ne peut que susciter lâassentiment des bourgeoisies, Ă savoir lâĂ©crasement brutal ou lâĂ©touffement progressif des mouvements de contestation sociale, en particulier des syndicats, car celle-ci permettrait de revenir rapidement sur les principales conquĂȘtes sociales de la classe travailleuse protection sociale, services publics et droit du travail notamment, qui restreignent le champ de lâaccumulation du capital ou limitent lâexploitation. Du point de vue capitaliste, il y a Ă©videmment des risques Ă sâengager dans cette voie une politique trop brutale vis-Ă -vis des mouvements sociaux pourrait provoquer lâĂ©mergence dâune mobilisation radicale de masse, et la classe dominante prĂ©fĂšre en gĂ©nĂ©ral sâĂ©pargner ce genre de risque, en prĂ©fĂ©rant anesthĂ©sier les syndicats par toute la politique dite de concertation sociale », de dialogue social », etc., ou en faisant quelques vagues concessions trĂšs vagues dans la derniĂšre pĂ©riode. Mais si la crise politique sâapprofondit et si la classe dominante a le sentiment non seulement quâune riposte de grande ampleur est improbable du cĂŽtĂ© des classes populaires mais aussi que le pouvoir est suffisamment solide, ils peuvent ĂȘtre prĂȘts Ă soutenir une politique de confrontation violente avec les organisations syndicales et les mouvements sociaux. De mĂȘme, la politique de lâextrĂȘme droite ciblant les travailleursses Ă©trangersĂšres pourrait gĂȘner formellement certains secteurs du patronat, ceux qui en emploient une part consĂ©quente le BTP par exemple, y compris des travailleursses sans-papiers. Mais ne doutons pas du fait que lâextrĂȘme droite parviendrait certainement Ă des compromis avec le patronat de la construction, sans parler du fait que la classe capitaliste dans son ensemble trouverait avantage Ă une politique qui aurait pour effet Ă©vident dâaccentuer toutes les divisions dĂ©jĂ existantes au sein de la classe travailleuse. Il faut remarquer par ailleurs que lâextrĂȘme droite bĂ©nĂ©ficie dâores et dĂ©jĂ de soutiens dans les franges les plus rĂ©actionnaires de la classe dominante quâon pense Ă BollorĂ©. En outre, lâĂ©mergence politique de Zemmour a permis Ă lâextrĂȘme droite de sâimplanter beaucoup plus largement dans des secteurs des classes dominantes qui soutenaient plutĂŽt la droite conservatrice auparavant ; les votes pour Zemmour dans les beaux quartiers de lâOuest parisien en tĂ©moignent, mais aussi la liste de ses soutiens et donateurs quâavait publiĂ©e Mediapart il y a quelques mois. Une variante de cet argument existe aussi sous la forme suivante les capitalistes nâont pas besoin du fascisme parce quâil nây a pas actuellement de menace rĂ©volutionnaire, de force sociale et politique capable de renverser le pouvoir bourgeois, etc., donc le fascisme ne peut vaincre. Dans cette vision, le fascisme ne serait quâun instrument utilisĂ© par la classe dominante en cas de besoin, privĂ© de toute autonomie mĂȘme relative et dont la seule logique serait la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts de classe bourgeois. Câest manquer le fait que les fascistes, sâils ne remettent jamais en cause lâordre socio-Ă©conomique une fois au pouvoir malgrĂ© des discours aux tonalitĂ©s anticapitalistes lorsquâils cherchent Ă sĂ©duire les classes populaires, ne sont pas une pure machination inventĂ©e par la bourgeoisie ; ils constituent une force politique qui sâappuient sur dâautres fractions de classe, en particulier les couches moyennes qui lui fournissent ses cadres, et qui dĂ©veloppent un projet politique distinct de celui des bourgeoisies, au moins le temps de la conquĂȘte du pouvoir, lui permettant de gagner lâadhĂ©sion dâune diversitĂ© de couches sociales. Câest oublier aussi que, historiquement, les fascistes ne sont gĂ©nĂ©ralement pas parvenus au pouvoir en situation prĂ©-rĂ©volutionnaire ou rĂ©volutionnaire, pour rĂ©primer un soulĂšvement gĂ©nĂ©ralisĂ©, mais plutĂŽt dans des situations dâinstabilitĂ© politique dans lesquelles le mouvement ouvrier et la gauche se trouvaient plutĂŽt dans une phase dâaffaiblissement, de dĂ©sorientation et de division mĂȘme sâil est vrai quâen tant que phĂ©nomĂšne historique le fascisme a Ă©tĂ© une des formes prises par la contre-rĂ©volution, dans le contexte ouvert par la RĂ©volution russe. On pourrait Ă©galement Ă©voquer le fait que les nĂ©ofascistes sont passĂ©s maĂźtres dans lâart dâinventer des menaces imaginaires, aidĂ©s en cela par des officines et des idĂ©ologues beaucoup plus mainstream outre le complot grand-remplaciste », la colonisation Ă lâenvers », lâ infiltration islamo-gauchiste » ou la tyrannie des minoritĂ©s », on a vu les extrĂȘmes droites et autres droites radicales faire dâObama un socialiste » aspirant Ă transformer radicalement les Ătats-Unis, prĂ©tendre que les nations seraient Ă©crasĂ©es sous le joug du marxisme culturel », affirmer que les sociĂ©tĂ©s occidentales seraient en voie de fĂ©minisation » et de dĂ©virilisation », ou encore que nous vivrions en rĂ©gime communautariste et racialiste anti-blanc, autrement dit un apartheid inversĂ© » Michel Onfray. Tout cela visant Ă lĂ©gitimer en rĂ©alitĂ© une politique dâaffirmation blanche, nationaliste et masculiniste, une contre-rĂ©volution coloniale, raciale et patriarcale. Autant dire que lâextrĂȘme droite nâa pas besoin de menace rĂ©volutionnaire rĂ©elle pour sâĂ©riger en rempart de lâordre social contre des conspirations imaginaires, des rĂ©volutions fantasmĂ©es et des dominations inventĂ©es de toutes piĂšces. Le Pen se normaliserait une fois au pouvoir » Il est encore une autre maniĂšre de sous-estimer le danger prĂ©tendre quâen arrivant au pouvoir, lâextrĂȘme droite se normaliserait et mĂšnerait une politique plus ou moins identique aux gouvernements qui se sont succĂ©dĂ©s au pouvoir depuis des dĂ©cennies. Ce nâest pas Ă exclure. Il nâest pas absolument impossible quâen faisant alliance avec des secteurs de la droite, en accĂ©dant aux sommets de lâĂtat, les tendances Ă la notabilisation du FN/RN sâaccentuent et que ses dirigeants oublient leur projet fondamental et leurs propositions les plus notoirement dâextrĂȘme droite prioritĂ© nationale », interdiction du foulard, etc., pour mieux se maintenir au pouvoir en apparaissant comme des gestionnaires sĂ©rieux et responsables du systĂšme. Il sâagit pourtant dâune issue peu probable, pour au moins trois raisons. Si les dirigeantes du FN/RN nâaspiraient quâĂ accĂ©der au pouvoir et nâĂ©taient que de purs opportunistes sans projet spĂ©cifique, cela fait longtemps quâils auraient pu bĂ©nĂ©ficier de bien davantage dâĂ©lues en se dĂ©barrassant de leurs propositions historiques et en cherchant systĂ©matiquement Ă faire alliance avec la droite. Ce nâest pas ce qui sâest passĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies ils ont presque toujours maintenu une indĂ©pendance vis-Ă -vis de la droite traditionnelle et nâont pas abandonnĂ© leur programme, ce qui a trĂšs fortement limitĂ© leur capacitĂ© Ă obtenir des Ă©lues. Avec toujours le mĂȘme objectif une conquĂȘte du pouvoir seuls ou en position dominante, jamais comme partenaire subalterne. Un autre Ă©lĂ©ment important, câest que leur Ă©lectorat â quâils ont su Ă©largir et stabiliser au cours des annĂ©es 2010 â ne leur pardonnerait certainement pas de ne pas aller plus loin, et mĂȘme beaucoup loin, que ce quâont fait les gouvernements prĂ©cĂ©dents, vis-Ă -vis notamment des migrantes, des Ă©trangersĂšres, des minoritĂ©s musulmanes, rromes, etc., des quartiers populaires et de lâimmigration. Un parti qui vient dâĂȘtre Ă©lu cherche gĂ©nĂ©ralement Ă stabiliser sa base Ă©lectorale, et pour cela Ă la satisfaire dans ses aspirations fondamentales. Or, on sait la place que prennent la xĂ©nophobie et le racisme dans les motifs du vote pour le FN/RN. Ajoutons encore un point lâĂ©mergence sur la scĂšne politique de Zemmour et la crĂ©ation de son organisation ReconquĂȘte signifie comme on lâa dit plus haut quâil y aura pour le FN/RN un alliĂ© possible mais aussi un concurrent, tendu vers lâobjectif de dĂ©rober Ă Le Pen son Ă©lectorat. En cas de victoire de celle-ci, Zemmour et son parti feront assurĂ©ment de la surenchĂšre anti-immigrĂ©es et islamophobe, lui reprochant sans cesse de ne pas aller suffisamment loin. Cela aura pour effet de faire apparaĂźtre le FN/RN comme plus modĂ©rĂ© et rĂ©publicain », donc Ă le lĂ©gitimer et ses politiques avec, mais cela constituera aussi une pression Ă aller effectivement toujours plus loin pour ne pas perdre le monopole de la radicalitĂ© nationaliste et suprĂ©maciste-blanche. Ugo Palheta est sociologue, maĂźtre de confĂ©rences Ă lâuniversitĂ© de Lille, membre du Cresppa-CSU et co-directeur de la revue Contretemps. Il est lâauteur de nombreux articles pour Contretemps, deLa PossibilitĂ© du fascisme La DĂ©couverte, 2018, de Face Ă la menace fasciste avec Ludivine Bantigny, Ă©d. Textuel et, tout rĂ©cemment avec Omar Slaouti, de DĂ©faire le racisme, affronter le fascisme La Dispute, 2022.LaprocĂ©dure avec des indicatifs tĂ©lĂ©phoniques est la mĂȘme qu'avec les indicatifs rĂ©gionaux / les appels nationaux pour appeler les villes de France. +1 -pour appeler Ă un tĂ©lĂ©phone portable situĂ© en France il suffit de remplacer le premier 0 du numĂ©ro du tĂ©lĂ©phone par lâindicatif 33 . Exemple : pour appeler un telephone mobile 06 Choisir un autre pays Quel est l'indicatif ? Pour appeler votre correspondant , il est nĂ©cessaire dâindiquer lâindicatif international . Lâindicatif Ă composer est le 33 Maintenant que vous connaissez lâindicatif tĂ©lĂ©phonique prĂ©fixe tĂ©lĂ©phonique , vous allez comprendre facilement la procĂ©dure pour passer un appel Ă destination . Suivez les instructions suivantes Dâabord, De quel pays tĂ©lĂ©phonez-vous ? Choisissez le pays dans la liste ci-aprĂšs afin de trouver le prĂ©fixe de sortie et l'indicatif international. Exemple 1 Vous ĂȘtes en France, et vous souhaitez appeler le numĂ©ro mobile le numĂ©ro portable 06 12 34 56 78 situĂ© , comment faire ? câest simple 00 + 33 + 6 12 34 56 78 => 0033612345678; Exemple 2 Et si câĂ©tait un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone fixe, ne vous inquiĂ©tez pas, câest aussi simple que le tĂ©lĂ©phone mobile 00 + 33 + 987654321 => 0033987654321 Indicatifs des villes Carte et plan Comment utiliser l'indicatif tĂ©lĂ©phonique pour appeler France est votre guide complet des "indicatifs telephoniques internationaux" On les appelle Ă©galement "codes des pays" "prefix telephonique international" "codes telephoniques" "codes area" et "Prefijo telefonico". Il vous permets de chercher des informations sur des indicatifs et des numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone notamment dans les pages blanches, pages jaunes et dans l'annaire inversĂ©. Combien ça coĂ»te un appel Ă l'Ă©tranger avec un telephone portable ou mobile et un telephone fixe ? Ce qu'il faut savoir avant d'appeler vers France ou un autre pays depuis la France ou depuis un pays l'etranger. En effet, les prix varient d'un opĂ©rateur telephonique Ă un autre. vous donne la possibilitĂ© de comparer les tarifs pour les appels internationaux. Pour en savoir plus sur notre comparateur de prix pour appeler France 33, cliquez ICI. La procĂ©dure avec des indicatifs tĂ©lĂ©phoniques est la mĂȘme qu'avec les indicatifs rĂ©gionaux / les appels nationaux pour appeler les villes de France. +1 -pour appeler Ă un tĂ©lĂ©phone portable situĂ© en France il suffit de remplacer le premier 0 du numĂ©ro du tĂ©lĂ©phone par lâindicatif 33 . Exemple pour appeler un telephone mobile 06 34 49 21 22 depuis France, Ă la place de 0, vous saisissez 00 suivi par 33 =indicatif France. Et on obtient 003334 49 21 22. +2 - Pour appeler un telephone fixe France, il faut connaĂźtre l'indicatif du pays France 33 et l'indicatif rĂ©gional indicatif des ville . Exemple pour appeler un telephone fixe France 012345xxx, Ă la place du premier 0, vous mettez 00 suivi par 33 =indicatif France suivi par 12345xxx. Et on obtient 003312345xxx. +3 - Vous pouvez trouver ci-dessous la liste des indicatifs rĂ©gionaux France, concernant chaque ville ou region en France. Informations utiles concernant France La capital France Le drapeau France L'indicatif tĂ©lĂ©phonique France 33 le code ISO France Nombre de la population France habitantsSurface du pays France Annuaire inversĂ© Pages Jaunes / pages blanches Nous vous proposons ici un service tĂ©lĂ©phonique offert par les pages jaunes. 3 rubriques peuvent ĂȘtre choisies - Annuaire inversĂ© - Pages Jaunes - pages blanches A savoir que ce service ne comprend pas l'annuaire inversĂ© international ni la recherche de prefixe international code tĂ©lĂ©phonique. est la troisiĂšme application la plus tĂ©lĂ©chargĂ©e sur les tĂ©lĂ©phones smartphone Iphone, Android .... 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NumĂ©ros d'urgence 15SAMU 17 Police ou Gendarmerie 18 Pompiers 112 Toutes les urgences, depuis tous les pays d'Europe 115SAMU Social hĂ©bergement d'urgence 116000 Enfants disparus 119 Enfants en danger
LucienFavre, entraßneur de l'OGC Nice, demeure convaincu que son équipe va se qualifier face au Maccabi Tel-Aviv, en barrage retour de la Ligue Europe Conférence (aller : 0-1), jeudi soir (20
LaRédaction avec AFP 25/01/2018 à 07:28. Les ambitions de retour au pouvoir de l'ex-président brésilien Lula ont subi un rude coup mercredi, sa condamnation à de la prison pour corruption
Câest bon, vous avez votre chip », vous avez mis du crĂ©dit sur votre tĂ©lĂ©phone mobile, tout est prĂȘt pour tĂ©lĂ©phoner au BrĂ©sil. Pas si vite⊠connaissez-vous les chiffres Ă composer pour les appels internationaux, urbains et interurbains au BrĂ©sil? Appels internationaux avec le BrĂ©sil 1. Appeler le BrĂ©sil depuis lâĂ©tranger Commençons par le cas de figure le plus simple. Pour appeler un numĂ©ro brĂ©silien il faut composer 00 + code pays + indicatif rĂ©gion sans le 0 + numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone Ă huit ou neuf chiffres. Code pays 55 Principaux indicatifs rĂ©gionaux Belem 091 Belo Horizonte 031 Brasilia 061 Fortaleza 085 Florianopolis 048 Manaus 092 Recife 081 Rio de Janeiro 021 Salvador 071 SĂŁo Paulo 011 2. Appeler lâĂ©tranger depuis le BrĂ©sil Lorsque vous appelez Ă lâĂ©tranger, il faudra dâabord composer le code opĂ©rateur + le code pays + le numĂ©ro de votre correspondant Exemple du BrĂ©sil vers la France 00 21 33 1 45 56 78 89 0 correspond au chiffre qui vous fait sortir du pays 21 correspond au code opĂ©rateur 33 correspond au code pays Appeler du BrĂ©sil au BrĂ©sil Si vous voulez appeler depuis le BrĂ©sil, il existe quatre cas de figure 1. Je suis Ă SĂŁo Paulo et je veux appeler Ă SĂŁo Paulo De SĂŁo Paulo Ă un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone de SĂŁo Paulo, il suffit de composer directement le numĂ©ro de votre correspondant 8 ou 9 chiffres. Il sâagit dâun appel urbain. Exemple de SĂŁo Paulo vers SĂŁo Paulo je dois composer 91234 5678 2. Je suis Ă SĂŁo Paulo et je veux appeler Ă Rio Les choses se compliquent. Vous allez devoir composer 14 chiffres pour appeler votre correspondant. Il sâagit dâun appel interurbain, câest Ă dire vers un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone hors de la rĂ©gion dans laquelle vous vous trouvez. Il sera donc nĂ©cessaire dâutiliser le code opĂ©rateur et le code local devant le numĂ©ro. Exemple de SĂŁo Paulo vers Rio 0 15 21 12345678 0 correspond au chiffre qui vous fait sortir de lâĂtat dans lequel vous ĂȘtes 15 correspond au code opĂ©rateur. Les codes opĂ©rateurs permettent dâappeler en zone interurbaine. Il en existe plusieurs qui dĂ©pendent de votre opĂ©rateur 41 pour TIM, 21 pour Claro, 15 pour Vivo et 31 pour Oi non mais câest vraiment trĂšs simple en fait⊠21 correspond Ă lâindicatif rĂ©gional de Rio, aussi appelĂ© le DDD. Chaque Ătat a son indicatif rĂ©gional liste non exhaustive ci-dessus. 3. Je suis en dĂ©placement Ă Rio et je veux appeler Ă Rio Vous allez devoir composer seulement 9 chiffres, comme lorsque vous appelez de SĂŁo Paulo Ă SĂŁo Paulo, câest un appel urbain. Exemple de Rio Ă Rio 91234 5678 4. Je suis en dĂ©placement Ă Rio et je veux appeler Ă SĂŁo Paulo Il sâagit, comme dans le cas numĂ©ro 2, dâun appel interurbain votre chip est de SĂŁo Paulo et vous allez appeler Ă Rio. Vous allez devoir composer 14 chiffres aussi. Exemple de Rio vers un numĂ©ro de SĂŁo Paulo 0 15 11 12345678 0, pour sortir de lâĂtat 15, le code opĂ©rateur pour passer un appel interurbain 11, le code local pour appeler SĂŁo Paulo. Appeler en PCV au BrĂ©sil Vous ĂȘtes en panne de forfait ou votre batterie vous a plantĂ© ? Prenez nâimporte quel tĂ©lĂ©phone et composez le 9090 + le numĂ©ro que vous souhaitez appeler. MĂȘme principe quâun appel en PCV, câest votre correspondant qui accepte ou pas ! de prendre lâappel et de payer. Les ligação a cobrar peuvent vous sauver la vie⊠Maintenant que vous avez un tĂ©lĂ©phone vous allez pouvoir tĂ©lĂ©charger des applis. Besoin dâappeler un ami brĂ©silien mais votre niveau de portugais est encore un peu juste ? Pour en savoir plus sur les formations en portugais, câest par ici Alexandrine Française, normalienne ENS Cachan et diplĂŽmĂ©e d'un DEA Sciences Po Paris, je rĂ©side au BrĂ©sil depuis 2002 oĂč je suis devenue entrepreneur. J'ai cofondĂ© et dirige l'IFESP My Little Brasil et Speak Portuguese Brazil ainsi que deux plateformes d'enseignement en ligne et dont la mission commune est de crĂ©er des ponts entre le BrĂ©sil et la France dans le domaine du e-learning, de l'enseignement des langues, de la formation professionnelle et coaching. J'exerce comme coach ICF, Praticienne PNL, Kahler Trainer & Coach certifiĂ©e PCM - Process Communication Model, et experte Gestion des conflits IWD
France(+33) Chercher 0627449398 / 06 27 44 93 98 / +33627449398 / +33 6 27 44 93 98 1 . France · Mobile (SFR) Partagez une information sur le nom et le but de l'appelant. Soumettre NĂ©gatif 0 Positif 0 . DerniĂšre mise Ă jour: 2022-08-25 21:52. NumĂ©ros de tĂ©lĂ©phone similaires Quality Hotel Malesherbes Paris 8SituĂ© dans le 8Ăšme arrondissement de Paris, le Quality Hotel Malesherbes Paris 8 se trouve Ă 5 minutes Ă pied de la gare Saint-Lazare. Il dispose d'une rĂ©ception ouverte 24h/24 et propose des chambresâŠSaint Augustin ElysĂ©esL'hĂŽtel Saint-Augustin ĂlysĂ©es est implantĂ© dans le centre de Paris, Ă une minute Ă pied du boulevard Haussmann et Ă 500 mĂštres de Saint-Lazare. Il vous propose des chambres modernes, climatisĂ©es etâŠShort Stay Apartment LabordeSituĂ© dans le 8Ăšme arrondissement de Paris, cet appartement moderne est Ă 350 mĂštres des stations de mĂ©tro Saint-Augustin et Miromesnil, qui offrent un accĂšs direct aux Flat in Paris - 17thL'Ă©tablissement My Flat in Paris - 17th propose des hĂ©bergements indĂ©pendants situĂ©s Ă diffĂ©rentes adresses dans le 17Ăšme arrondissement de Western ElysĂ©es Paris MonceauL'hĂŽtel Best Western ElysĂ©es Paris Monceau occupe un immeuble haussmannien du centre de Paris, Ă seulement 350 mĂštres de la station de mĂ©tro Villiers et Ă 600 mĂštres de la gare Western Premier Le SwannOccupant un bĂątiment du XIXe siĂšcle, Ă 10 minutes Ă pied de la gare Saint-Lazare, cet hĂŽtel 100 % non-fumeurs propose des chambres climatisĂ©es. Les Galeries Lafayette se trouvent Ă 1,3 prĂ©sente page du Consulat GĂ©nĂ©ral du BrĂ©sil en France sur l'Annuaire des mairies a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour la derniĂšre fois le jeudi 21 avril 2022 Ă 15 vous dĂ©sirez faire un lien vers cette page, merci de copier/coller le code prĂ©sent ci-dessous LWqKE.