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ContenurĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Vendredi 30 avril 2021 11:01 VIDĂO. Avec la pĂȘche Ă lâaimant, ces bĂ©nĂ©voles nettoient les riviĂšres au Mans et Ă AngersLa pĂȘche Ă lâaimant, une activitĂ© originale avec son lot de surprises, et qui nâest pas exempte de risques. Nicolas et ses acolytes en ont fait lâexpĂ©rience cet Ă©tĂ©. Sâils ne sont pas embarrassĂ©s des formalitĂ©s nĂ©cessaires Ă la pĂȘche Ă lâaimant, ils ont heureusement conscience des Ă©ventuels dangers. Car le jeune homme de Glons prĂšs de LiĂšge a sorti de lâeau du Geer "un obus de la guerre encore actif", raconte-t-il Ă Ă L'AIMANT, QU'EST-CE QUE C'EST?Rien Ă voir avec les poissons ou autres crustacĂ©s⊠Il sâagit de sortir des mĂ©taux des riviĂšres, des canaux, des fonds des lacs ou des puits Ă lâaide dâun aimant attachĂ© au bout dâune fonction de leur force 80 Kg, 100 Kg, 150 KgâŠ, ces aimants permettent de remonter des objets plus ou moins lourds. Leur prix varie de 25 jusquâĂ plusieurs centaines dâeuros. Une bonne paire de gants, une corde suffisamment longue entre 15 et 30 mĂštres sont les seuls autres accessoires nĂ©cessaires. Des marques spĂ©cialisĂ©es vendent des kits complets."Câest tout simple et accessible Ă tous", raconte Nicolas, 25 ans. Le jeune homme a commencĂ© cette activitĂ© dĂ©but mai, aprĂšs quâun ami lui en a parlĂ©. "Avec le bouche-Ă -oreille, ça a amenĂ© dâautres personnes que je connaissais de mon village Ă venir voir ce que je faisais. Ăa les a intĂ©ressĂ©s. Ils ont commencĂ© Ă acheter des Ă©quipements", raconte-t-il. Un groupe de 5,6 personne sâest ainsi créé, petit Ă petit. Le week-end, ou pendant les vacances, ils partent ensemble "Ă la pĂȘche"."On fait ça pour le plaisir", dit Nicolas. Quâest-ce qui lâaime dans ce loisir ? "Un peu lâadrĂ©naline. Parce quâon ne sait jamais quand on lance, ce quâon peut sortir, explique-t-il. Parfois, on peut sortir des bĂȘtes morceaux de clous, un vĂ©lo ou une trottinette Ă©lectrique. On sort un peu de tout en fait ! Câest le hasard. Et ça nous fait passer le temps". Autre motivation, lâaspect Ă©cologique "Ăa participe un peu Ă la dĂ©pollution de certains endroits".Nicolas et ses amis se sont lancĂ©s dans cette activitĂ© sans penser Ă demander une autorisation. "On est des amateurs", dit le jeune homme. Certes, mais dâaprĂšs Dominique Bosquet, archĂ©ologue Ă lâAgence wallonne du patrimoine, il faut demander lâaccord du gestionnaire du cours dâeau. "Ăa peut ĂȘtre la commune, la province, une personne privĂ©eâŠ, explique-t-il. Sâil ne le fait pas, il est dans lâillĂ©galitĂ©". Quant Ă pĂȘcher Ă lâaimant sur des voies navigables, câest OBUS AU BOUT DE LA LIGNEDĂ©but juin, Nicolas est parti avec ses compagnons fouiller le fond du Geer, la riviĂšre qui passe Ă Glons. PostĂ© sur un pont avec leur attirail, lâun a senti "un truc assez lourd" au bout de la corde. "Viens mâaider", a-t-il lancĂ© Ă Nicolas. "Câest en sortant de lâeau quâon a remarquĂ© que câĂ©tait⊠un obus !", raconte-t-il. "On a directement compris parce que dans le village oĂč je vis, il y a eu la guerre. On sâattendait Ă sortir des trucs comme ça".Nicolas sâest alors souvenu de vidĂ©os sur la pĂȘche Ă lâaimant quâil avait regardĂ©es sur YouTube. "Je connaissais les rĂ©flexes Ă avoir, câest-Ă -dire replonger lâobjet dans lâeau dĂ©licatement et appeler la police", explique-t-il. Et de confier "CâĂ©tait quand mĂȘme impressionnant. Je ne prĂ©fĂ©rais pas prendre plus de risque".Appeler la police Ă©tait effectivement la chose Ă faire, confirme Dominique Bosquet "Pour les piĂšces explosives, la procĂ©dure Ă suivre est toujours la mĂȘme en cours dâeau ou non. On appelle la police et la police dĂ©cide sâil faut prĂ©venir le service de dĂ©minage de lâarmĂ©e".La police est arrivĂ©e sur place. "Ils nous ont expliquĂ© quâil ne fallait plus toucher ni aux aimants, ni aux cordes, Ă plus rien du tout", raconte Nicolas. "Une demi-heure, une heure aprĂšs, le service de dĂ©minage est arrivĂ© sur place. LĂ , malheureusement, on nâa rien su voir parce quâon a dĂ» sâĂ©loigner assez bien. Ils lâont sorti de lâeau et ils ont fait ce quâils avaient Ă faire".La pratique de la pĂȘche Ă lâaimant connaĂźt un essor trĂšs important ces derniĂšres annĂ©es. "Câest une mode qui est en train de se dĂ©velopper, un truc de fou !", constate Dominique Bosquet. Si certains y voient une pratique qui permet de dĂ©polluer, dâautres nâont pas les mĂȘmes motivations "Il y en a qui vous retire quasiment des bagnoles de la riviĂšre, des cadis, des vieilles motos⊠Vous imaginez ce que ça peut gĂ©nĂ©rer en termes de pollution et de troubles de lâespace public", regrette-t-il. Selon lui, la lĂ©gislation sur la dĂ©tection de mĂ©taux, qui date de 2019, devrait ĂȘtre revue et adaptĂ©e Ă ce phĂ©nomĂšne. Pendantlongtemps, le MONOLITHE Ă©tait l'aimant le plus puissant de l'assortiment de supermagnete. Il a Ă©tĂ© Ă©vincĂ© du throne par l'aimant de pĂȘche M-TH-TR400 avec une force d'adhĂ©rence lĂ©gendaire de 400 kg. Le MONOLITHE reste tout de mĂȘme le deuxiĂšme aimant le plus puissant de notre magasin en ligne. Et Ă nos yeux, avec sa surface DeuxpĂȘcheurs Ă lâaimant sâefforcent frĂ©nĂ©tiquement de retrouver le pistolet dâun gendarme perdu en mai dans le port de Lattes (HĂ©rault) lors